Une de mes consoeurs a écrit il y a quelques temps un article intitulé « être connue, être reconnue » où elle nous comparait l’un et l’autre sur ce sujet.
Je suis du coup allé chercher ce que voulait dire la reconnaissance dans le domaine du travail. Être comparé d’accord, cela ne me gêne pas mais de quoi parle-t-on exactement ? Tout d’abord une définition : La reconnaissance est une rétroaction constructive et authentique, fondée sur l’appréciation de la personne, un être qui mérite respect et qui possède des besoins et une expertise unique. Elle peut être de deux sortes, sachant que c’est une relation asymétrique :
- une reconnaissance de conformité : J’assume une fonction que la société considère comme utile pour elle et je m’y sens bien.
- une reconnaissance de distinction : je suis différent des autres. J’aspire à la gloire ou à l’honneur consacrant mon excellence personnelle.
La reconnaissance comprend deux étapes :
- La reconnaissance de notre existence en tant qu’être humain.
- La confirmation de notre valeur.
Elle a aussi deux formes de défaillance :
- le rejet : il y a désaccord sur le contenu de l’opinion donnant reconnaissance.
- le déni : il y a refus de considérer tout jugement ou toute opinion dans ce domaine.
Tout ceci étant posé, elle se réalise à travers plusieurs formes et est davantage efficace quand ses différentes formes sont impliquées :
1/La reconnaissance existentielle : elle est accordée d’emblée à chacun de nous pour la simple et bonne raison que nous sommes tous des êtres humains. Chacun se voit attribuer le droit à la parole ainsi que la possibilité d’influencer les décisions. Par exemple, permettre un aménagement des horaires de travail ou donner accès à des programmes de formation.
2/ La reconnaissance de la pratique de travail : Elle concerne la manière dont chacun effectue sa tâche, en tenant compte de ses comportements, de ses qualités professionnelles et de ses compétences. C’est par exemple la reconnaissance qui nous vient de nos pairs.
3/La reconnaissance de l’investissement dans le travail : Il met en évidence la contribution, les risques pris pour mener à terme les projets, l’énergie déployée et ce indépendamment des résultats obtenus.
4/La reconnaissance des résultats du travail : elle est composée d’un jugement et d’un témoignage de gratitude basés sur l’efficacité, l’utilité et la qualité du travail réalisé, se manifestant uniquement après la tâche accomplie.
Cela semble donc un peu plus compliqué que de comparer le nombre de sites Internet, l’état de santé, les expériences passées, les publications, ou que sais-je encore. Il y a aussi l’environnement professionnel tout autour. L’investissement que l’on met, que l’on montre aussi. La manière dont les autres nous voient par rapport à nos actions.
6 réponses à “Qu’est-ce qu’être reconnu dans le cadre du travail ?”
Bonjour Monsieur,
Je trouve votre article très instructif. Mais, dans votre présentation, vous dites être « reconnu parmi vos confrères » qu’entendez-vous par là ?
Vincente
Bonjour,
Si je prends l’exemple du blog, j’ai commencé à écrire celui-ci en 2006. Avec une idée bien précise : à l’époque, à ma connaissance, aucun blog ne parlait exclusivement du métier de généalogiste et surtout aucun n’avait une optique économique du métier. Il y avait donc une place à prendre. J’aurais pu écrire dans ce domaine et que cela n’intéresse pas. Après tout, c’est de la généalogie vue d’une autre manière. Je n’y parlais pas de mes ancêtres, de mes découvertes. J’avais vraiment ciblé très précis.
Dans l’édition 2007 d’Informatique, Internet et Généalogie, le HS de la Revue Française de Généalogie, le blog est mentionné en tant que nouveauté. Pour moi, là il y a eu reconnaissance de mon travail, de mon écriture par mes confrères.
Pour moi « confrère » est pris au sens le plus large. Ce ne sont pas seulement les autres généalogistes familiaux, professionnels. C’est le monde professionnel de la généalogie en général.
Est-ce que cela répond à votre interrogation ?
Donc, parce que la revue RFG a parlé de votre blog, cela fait de vous quelqu’un de reconnu ? Oui, j’ai compris et cela répond à ma question. Du fait, une autre question : qu’est-ce que « optique économique » du métier de généalogiste ? Les professionnels, dont vous faites partie, ne travaillent pas pour gagner de l’argent ? pour avoir un salaire ? Il faut en faire « plus » pour vivre ? Je m’interroge à franchir le pas et cela ne me rassure pas…
Bonjour,
Oui comme je vous l’ai écrit dans mon commentaire précédent qui n’apparaît pas sur le site, votre réponse me convient. Par contre, pouvez-vous m’éclairer sur ce qu’est « l’optique économique » du métier ? Généalogiste amateur depuis de nombreuses années, j’aimerais me lancer mais comment faire… ?
Vincente
Bonsoir,
Pour moi l’optique économique du métier, c’est se poser la question de la rentabilité. Quel prix puis-je faire payer mes prestations ? Quelles sont les prestations proposées par les autres généalogistes dans mon secteur géographique ? Et en France ? Quelles sont celles qui ne sont pas proposées ? Pourquoi ne le sont-elles pas ? Est-ce que je peux les proposer ? Est-ce que je peux interroger des généalogistes installés en mettant en place un questionnaire ou en recueillant leurs témoignages ? Il faut vraiment se poser la question de la rentabilité et des produits.
L’Université de Nîmes, pour pouvoir vous aider, met en place un nouveau DU intitulé : Installation du Généalogiste Professionnel. Le but de ce DU est de vous aider à réfléchir juste avant votre installation par le biais d’une étude de marché, de cours de marketing et communication, de droit, de gestion.
De même, si vous pensez que vous avez besoin avant de confirmer vos compétences en généalogie, vous pouvez faire le DU « généalogie et histoire des familles » en présentiel (sur place à Nîmes) ou à distance. Dans le cadre de ce DU, vous avez la possibilité de faire jusqu’à 3 mois.
N’hésitez pas à m’envoyer un mail (stephane.cosson@aliceadsl.fr) ou à envoyer un mail à la responsable du DU Isabelle Ortega (isabelle.ortega@unimes.fr) pour poser toutes les questions qui vous viennent.
Merci de vos précieux renseignements. Je vais y réféchir.
Vincente