Vous vous souvenez de Gaspard Antoine Pastourel ? Mais si, celui a commis plusieurs vols sous les noms de Louis Scolari, de Pierre Blanc et d’Amable Philibert Hippolyte Boudon.  Et voici qu’apparaît le très célèbre François Vidocq. Dans le tome premier du supplément de ses mémoires, il nous parle deux fois de lui. Juste pour rappel, après avoir été bagnard, Vidocq a été le fondateur de ce qui deviendra plus tard la police judiciaire. Il sera aussi à la tête de la première agence de détectives privés. En parlant de Gaspard Antoine Pastourel, il est donc en pays connu.

 

Page 154, il nous donne un certain nombre de ses noms d’emprunt : Pastour, Augustin Delville ou Deville ou Augustin, Baltasar,  Philibert Hippolyte Dennable ou Dumable, Jean-François Hippolyte. On n’est pas rendu avec tous ces noms ! Et sans doute ne sont-ils pas les seuls ! Mais dans les prénoms et noms donnés par Vidocq, et ceux que nous connaissons déjà, il y a une certaine constance. Il aime les prénoms Philibert et Hippolyte. Appartiennent-ils à son passé ? Font-ils partie du panel des prénoms familiaux ? Il y a peut-être une piste à creuser.

 

De la page 142 à la page 144, il nous parle un peu plus de ses exploits. Selon François Vidocq, il est né à Pernes, proche de Carpentras, où son père était médecin (cela devrait donc pouvoir se retrouver mais comme par ailleurs il se dit natif de Marseille…. Que croire ? ). En 1820,sa femme et lui furent condamnés à Poitiers à 20 ans de fer. Evadé de la prison de Niort (comme nous l’avait dit le préfet du Rhône, deux sources qui concordent), il se dirige vers Toulouse  puis vers Limoges afin de s’y trouver pendant la foire du 22 mai.

 

Il voyage en compagnie d’un sieur Auguste, évadé en même temps que lui. Il est acquitté à Limoges par le tribunal de police correctionnelle après avoir commis différentes escroqueries. Il file alors, selon Vidocq, vers Clermont-Ferrand. Là, il y rencontre le sieur Godet et retrouve Auguste, évadé une nouvelle fois après sa condamnation à Limoges. Mais Augustin se fait rattraper et repart en prison. Quant au sieur Godet ? Il disparaît lui aussi de la circulation. Gaspard Antoine Pastourel serait-il peu fréquentable ?

 

En 1821, le voilà dans le Tarn, à Castres. Il s’y trouve avec le sieur Roux dit le Provençal. Ils y font connaissance de quatre voleurs piémontais et partent sur Grenoble. Ils effectuent un vol considérable dans un magasin de draps et, pour ne pas se faire attraper, filent vers Marseille.

 

Hélas pour eux, Roux , sa femme et Pastourel doivent s’arrêter en chemin, en Avignon. La femme de Roux est alors arrêtée et retour à Grenoble pour elle. Avant d’ y arriver,  à Moiran plus précisément, après avoir enivré le gardien, il fait s’évader la femme du sieur Roux.

 

Il est dommage que Vidocq ne nous en dise pas plus sur la suite de cette aventure grenobloise. Mais… Le préfet du Rhône nous parle d’une évasion de la prison de Grenoble. Est-ce à ce moment-là ? A-t-il été arrêté et emprisonné ? Peut-être !

 

A suivre donc !