Les Charlie avaient pour mission de rechercher l’ascendance agnatique d’Emmanuel Daudé d’Alzon. J’ai beaucoup aimé le début de leur préambule à cette étude. J’ai eu envie de vous la faire partager : Le Cursus « Diplôme Universitaire Généalogie et Histoire des Familles » proposé par l’Université de Nîmes, en ouvrant à ses étudiants la porte de la généalogie, leur offre d’entrer dans autant d’univers tels l’histoire moderne, le droit des familles, la paléographie, l’héraldique, la sigillographie, l’anthroponymie. Dans le cadre de la mise en application de ces enseignements, Nous, les « Charlie » [Odile Barclay, Jean-Luc Clavel, Jean-Christophe Constantin, Anne-Claire Despont, Anne-Sophie Durand, Coline Godde, Jérémi Isnard, Marc Jampsin, Jean-Louis Lambert, Fabien Larue, Eric Le Sabazec, Isabelle Lorenzi, Cindy Lorenzini, Tiffanie Maestro, Cédric Pons, Nathalie Pouderoux, Stéphanie Ragaru, Ann’Eva Rampon, Dominique Ros, Amantani Sabatié-Bernat, Ambre Serre, Alain Soirat et Magali Vincent. Le cursus a débuté quelques jours seulement après l’attentat mortel perpétré le 7 janvier 2015 au siège du journal « Charlie Hebdo » à Paris ; notre groupe a d’emblée fait sien le slogan : « Je suis Charlie »], fabuleuse promotion 2015, avons reçu pour mission de réaliser un mémoire collectif basé sur la généalogie d’une personnalité régionale, laquelle était cette année : Emmanuel Daudé d’Alzon, prêtre catholique français et premier supérieur général de la congrégation religieuses nîmoise des Augustins de l’Assomption. Cet homme passionné est né le 30 août 1810, dans l’hôtel de la Condamine au Vigan, dans la région des Cévennes, dont l’histoire est très fortement marquée par le protestantisme. Il existe aujourd’hui plusieurs établissements d’enseignement dans le monde qui portent son nom, rendant hommage à ses valeurs, comme l’Institut Emmanuel d’Alzon à Nîmes, établissement catholique et privé, dans lequel il a été inhumé suite à son décès le 21 novembre 1880. Remonter dans la généalogie familiale d’Emmanuel Daudé d’Alzon a permis de mieux comprendre le personnage et son combat, tout en apportant une meilleure connaissance du contexte historique de cette région dans laquelle ont vécu sa famille et ses ancêtres. Pour mener à bien ce travail encadré par notre enseignant Stéphane Cosson, plusieurs séances de recherches généalogiques ont eu lieu au sein des Archives Départementales du Gard, situées rue du Forez à Nîmes. Le regroupement s’est fait chaque vendredi pendant six semaines. Nous remercions à cette occasion le personnel des AD30 qui s’est rendu disponible pour nous accueillir, mettre à notre disposition une salle pédagogique et nous accompagner. Sur toute la période, les « Charlie » ont gardé le contact entre eux via un espace numérique de travail et de nombreux mails échangés en vue d’organiser leur collaboration : se répartir l’étude des générations, explorer les inventaires des fonds d’archives, sélectionner les cotes à consulter, compiler les trouvailles, s’interroger sur les pistes à suivre, partager les découvertes bibliographiques, renseigner l’arbre généalogique, rédiger le mémoire, etc. L’entraide a merveilleusement bien fonctionné, l’esprit Charlie aurait-il soufflé sur tout ça ? … L’esprit Charlie, je ne sais pas. Mais j’ai eu par contre affaire à des fous, des fadas, des frappadingues, des tapés, et je pourrais continuer ainsi beaucoup dans les synonymes. Se dire à 5 heures du matin qu’il fallait peut-être arrêter de s’écrire et aller dormir, lâcher la recherche, non mais ils n’étaient pas bien ! Pensez-vous que des passionnés étaient dans la promotion ? Par passionné, je veux dire, qui travaille dans sa ligne de responsabilité bien plus de 8 heures par jour et souvent 6 à 7 jours sur 7, participe à des colloques, se remet en question dans son apprentissage et avance dans la professionnalisation à grands pas tout en publiant articles, livres et dévorant les publications des auteurs dans sa zone d’intérêt. La passion dévore. Je ne parle pas de passion « ressentie » mais vécue par des réalisations qui prouvent une vraie implication. Euh… Personnellement, je crois que la seule réponse est : oui. Complètement oui. Et j’ai pris un pied à leur apprendre. Je ne vous en parle même pas, il faut rester décent !