Je me suis dit qu’il pourrait être intéressant de publier quelques transcriptions de textes que les généalogistes n’ont pas toujours l’habitude de chercher. Et qui pourtant, en tout cas de mon point de vue, sont toujours intéressants pour comprendre la vie de nos ancêtres. Aujourd’hui un « Bail des escolles » : Le vingtiesme jour du mois de juing mil six cens trante cinq, régnant très chrestien prince Louis par la grâce de Dieu roy de France et de Navarre, dans la maison consulaire de la ville de Cordes d’Albigeois, avant midy, devant moy notaire et tesmoingz ont esté en leurs personnes Messire Olivier de Lanause, docteur, le sieur Raymond Loubers, marchand, et messire Jean Flottes, bachilier, consulz de ladite ville,acistés du sieur Pierre Martin, scindicq, lesquelz de gréd ont ballié et ballient à Maître Bertrand Veliard, prestre de Saint Girons au diocèse de Coserans ici présant et acceptant ceste charge sçavoir est la régeance des escolles publiques de ladite ville pour une année qui commancera le XXIIIIe du courant et finira à semblable jour de l’année mil six cens trante six aux conditions suivantes : Premièrement qu’il sera teneu d’avoir ung second regeant pour le seconder suffisant et cappable qui sera au préalable agréé par lesdits sieurs consulz, lequel avec ledit sieur Veliard seront teneus de recepvoir tous les enfens qui viendront tant des habitans de ladite ville que des forains et desquelz enfens qui seront filz natifz de ceste ville et résidans dans icelle ilz ne pourront point prandreaucung salaire fors des répétitions salaire modéeé ainsy qu’entre eux sera adviséavec ceux qui la voudront fere. Et quand aux autres escoliers forains, ilz en pourront prandre salaire modéré ainsin qu’entre eux sera accordé. Et affin que ledit sieur Veliard et son second puissent vacquer à ladite régeance, ilz seront teneus d’entrer aux escolles sçavoir en temps d’esté le matin à sept heures et sortir à neuf et l’après disnée à deux heures après midy, sortir à quatre. Et an temps d’hyverentreront le matin à huis heures et sortiront à dix et l’après disnée à deux heures après midy et sortiront à quatre. Durant lesquelles heures lesdits régeans feront la leçon et instruction aux escholiers requize et nécéssère et les tiendront à leur debvoir et à la civilité tant que fère se pourra et à ses fins s’y trouver ausdites heures pour y fère leur debvoir. Comme aussy sera teneu ledit sieur Veliard et son second de mener lesdits escholiers chesquung dimanche et festes chaumats à l’esglize et aux processions et l’advans et caresme aux sermons lesdits jours de festes. Laquelle charge ont balliée lesdits sieurs consulz audit sieur Veliard moyenant la somme de deux cens livres tz que sont les gaiges ordinnaires pour ledit régeant et son second, payables la moitié à la Noël et l’autre moitié à Pasques, le tout prochement venant sur l’imposition ja faicte en ladite ville. Et pour l’observation de tout ce dessus, lesdites parties chesquung comme les conserne en ont obligés sçavoir lesdits sieurs consulz au payement de ladite somme auxdits termes les biens de la communautté de ladite ville et ledit Maître Bertrand Vielard les siens propres qu’ont soubmis respectivement à toutes rigueurs ds cours de Monsieur le Sénéchal de Thoulouse et autres requises, l’ont juré ez présances de Messire Aymeric de Guison et Raymond Daux, docteurs et advocatz, et le sieur Pierre de Guison, bourgeois dudit Cordes, soubzsignés avec lesdits sieurs consulz et scindiq et moy notaire.