Le 13 janvier 1903, alors que ma grand-mère fête ses 5 ans, Antoine-Joseph reçoit une note de son directeur. Deux détenus, dépendant de la prison de Mascara, sont prochainement libérables. L’entreprise qui les emploi devra leur faciliter le trajet. Voici comment : La veille de leur libération, une avance de deux francs pour leur permettre de prendre la voile de Saïda à Mascara qui part vers les 19 heures. Ils feront le trajet du chantier à Saïda à pied. Tout cela sera noté sur leur sauf-conduit. Les frais avancés seront remboursés par les soins de l’entreprise. Les détenus devront se rendre à la prison de Mascara sans aucun retard. Dans le cas contraire, ils seront de nouveau arrêtés. Pour les libérables dépendant de la prison d’Oran, ils partiront à pied du chantier des Maalifs à Saïda pour qu’ils puissent prendre le train. Antoine-Joseph leur fera l’avance de 12, 25 francs, remboursées de la même manière par l’entreprise.