Eh oui, il y a des jours c’est comme cela ! On a beau se lever, frais comme un gardon, prêt à une nouvelle plongée dans les archives, rien ne fonctionne comme on le voudrait. Tenez, hier, par exemple, à Foix : J’allais vérifier des informations sur un dossier à rendre pour la fin de ce mois. J’avais trouvé à Toulouse le testament d’un avocat qui disait ne rien vouloir donner à sa soeur, comme elle le savait depuis longtemps précisait-il sans donner ni son prénom, ni rien d’autre que cette mention. Ah ! Il avait une soeur ! Ne la connaissant pas, je me dis, super cela va me permettre d’en savoir plus sur eux ! Lui étant né à Montaut, en Ariège, j’allais chercher la naissance de celle-ci, sans doute dans le même village. Raté ! Pas née là ! Vérification des recensements : en 1906, la famille n’habite plus ce village. Seraient-ils déjà à Toulouse où l’avocat se marie en 1910 ? A voir. J’avais déjà cherché la déclaration de succession de leur mère. Déclarée indigente, sans bien aucun, alors que la succession de l’avocat s’élève à plus de trois millions de francs au début des années 1950. La déclaration du père : idem, indigent. Il devait être bon comme avocat ! Deux générations au-dessus, j’ai Marie Anne Joséphine de Méritens de Pradals, née le 20 mars 1840 à Saint Girons. Décédée ? Vraisemblablement vu la date de naissance mais où ? Pas à Saint-Girons, pas à Montjoie -en-Couserans où la famille a des propriétés, pas à Montesquieu-Avantès non plus (là encore la famille a des propriétés). Et surtout à quelle date ? Apparemment, elle ne vit plus en 1878. Bon, plus que trente-huit ans de recherche. En vain ! Impossible de la trouver. Pas grave, attaquons-nous à l’oncle de Marie Anne joséphine : Guillaume Adolphe, né le 23 floréal an 9 à Montesquieu-Avantès. Je cherche lui aussi son décès. Même souci : où ? A quelle date ? Après avoir cherché dans les registres matricules, je suis sûr qu’il est mort avant 1821. Mais tout comme sa nièce, nada, que dalle, impossible à trouver. Sans doute mort en nourrice. Mais en nourrice où ? Déjà que la tante de l’avocat me prend le chou depuis plusieurs semaines : pas morte à Toulouse où décède son mari, pas enterrée avec lui, toujours en vie en 1906 mais quitte cette ville une fois veuve. Pour aller où ? Mystère ! A-t-elle été voir sa soeur religieuse ? Peut-être. J’écris alors à l’ordre religieux. La Soeur archiviste me répond très gentiment en me disant que seule la famille a accès aux informations, sur place, à la maison-mère de Nevers, si les intentions sont louables. On n’est pas rendu ! Il y a des dossiers comme cela où, à des moments, rien ne marche, tout bloque. Il faut que j’aille à Pau pour poursuivre une autre branche. J’espère ne pas m’y déplacer pour rien ! Croisons les doigts !