Cet article est inspiré de deux articles en anglais, celui de Thomas Mac Entee et celui de Michael Hait portant sur ce sujet. Comment peut-on définir un généalogiste professionnel ? Il n’y a pas de véritable réponse à cette question. C’est vrai, c’est quoi un généalogiste professionnel ? Un chercheur qui travaille pour des particuliers ? Une personne qui travaille dans le cadre de sociétés commerciales de généalogie ? Un journaliste spécialisé dans ce domaine ? Autre ? Toutes ces personnes à la fois ? Dans tous les cas, quelqu’un qui doit faire preuve de flexibilité. Et qui doit savoir se trouver des opportunités, se les fabriquer si elles ne viennent pas à lui. Un exemple personnel : Cela fait des années que j’ai du travail en retard, du travail de saisie pour aller chercher de nouveaux clients. Je croyais pouvoir le faire faire à ma collaboratrice; Raté ! Trop de demandes pour le mettre dans son emploi du temps. Par ce biais je peux aller chercher une nouvelle clientèle, qui ne viendrait pas forcément vers un généalogiste professionnel mais qui pourrait acheter des actes, comme elle le fait via Geneabank par exemple, ou via d’autres structures. Tout est prêt, il suffit d’indexer. Un long travail, quasiment un tonneau des Danaïdes. Mais tant que ce travail là n’est pas fait, cette clientèle ne peut pas venir vers moi. Après des années de réflexion, je vois enfin comment je vais le faire faire, grâce à mon expert-comptable. Quel type de structure, quels types de personnel je vais employer pour cela, tout en restant en France, j’y tiens. La demande existe, à moi de me créer la compétence. L’inverse est tout aussi vrai : Ma compétence existe mais pas la demande. A moi de la créer et de la rendre indispensable. Thomas Mac Entee liste les différentes carrières possibles pour un généalogiste professionnel : Le chercheur pour les particuliers ou pour certaines institutions. L’auteur d’articles ou de livres sur le thème de la généalogie. L’éducateur, le pédagogue. Bref, celui qui fait de la formation. Le conservateur comme peut l’être le Généafil. Lire des articles, noter ceux qui paraissent intéressants, profitables à l’ensemble de la communauté et en faire profiter celle-ci en les diffusant. Cela existe du point de vue bénévole, pourquoi pas du point de vue professionnel ? L’archiviste ou le bibliothécaire. J’aurais plutôt tendance à dire celui qui a une base de données et qui la met en valeur. De même qu’il peut mettre en valeur les bases de données que ses confrères partis à la retraite peuvent vouloir lui confier. Pour que le travail de toute une vie professionnelle ne s’arrête pas avec la prise de retraite mais puisse continuer à être utile à la communauté généalogique, d’une autre manière. L’analyste. Il peut étudier, moyennant finances, les habitudes d’achat des généalogistes, leurs données démographiques et toute autre étude concernant cette population. Après tout, cela peut intéresser les publicitaires et autres ? Le marketer. Faire du marketing, être présent sur les réseaux sociaux. Le généalogiste peut avoir l’envie mais pas le temps. POurquoi ne pas le confier à un spécialiste certes de ces domaines mais généalogiste lui aussi ? Comme cela, ils parlent assez rapidement le même langage. Faire le commercial pour les autres. Le détaillant ou le libraire. Celui qui vend un certain nombre de produits dérivés liés à l’histoire de la famille, en ligne ou par le biais d’une boutique ayant pignon sur rue. Pas simple, je vous l’accorde. Bref de nombreuses possibilités pour qu’une activité de généalogiste professionnel soit rentable. Un peu de flexibilité est certes nécessaire. Mais est-ce si compliqué que cela à avoir comme posture quand on veut garder un toit sur sa tête et qu’on veut vivre de sa passion ? Je ne le crois pas.