Le challenge avance. A son rythme. Je continue de proposer mon texte à des éditeurs, en essayant de cibler ceux-ci au mieux. Je pense que pour pouvoir arriver à encore mieux les cibler, je vais m’acheter l’annuaire à l’usage des auteurs cherchant un éditeur. En attendant, pour chaque lettre, chaque e-mail de refus que je reçois, surtout si c’est motivé, je regarde quelles sont les critiques qu’ils peuvent me donner. Cela me permet d’apprendre. J’essaie aussi au maximum d’en tenir compte. Ou si je tiens à garder mes choix, de rédiger un paragraphe dans mon introduction justifiant ce choix. Un des éditeurs me dit que, par exemple, le ton employé, celui d’un essayiste parlant à la première personne notamment, ne lui convient pas. D’après ce que j’en comprends, cela ne se fait pas. En même temps, employer le nous de majesté ne me semble pas approprié. Ce que j’écris m’a trop chamboulé pour pouvoir l’utiliser. Rédiger un paragraphe l’expliquant me semble alors utile. C’est ma vision. On peut ne pas être d’accord avec elle. Mais comme cela touche à mon intime, à mon ressenti profond, c’est « Je », pas « Nous », pas « On ». Mais c’est peut-être mieux de l’expliquer. Résultat, entre le premier texte envoyé aux premiers éditeurs et celui envoyé en dernier, il y a une montagne. Je ne sais pas s’il a gagné en profondeur, en analyse, je n’ai pas le recul suffisant pour cela, mails il a été modifié. C’est en tous les cas un exercice intéressant. Avec des temps de repos, puis je reprends, je modifie, je coupe, je rajoute. C’est encore un texte vivant.