Je viens de recevoir le rapport de stage de la jeune fille de terminale que j’avais eu il y a quelques semaines de cela. Elle a listé les différentes compétences d’un généalogiste professionnel, telles qu’elle les percevait au fil de nos différentes conversations. C’est un regard extérieur qui me semble particulièrement intéressant. Pour elle, un généalogiste professionnel doit avoir des connaissances essentielles : en histoire. en ethnologie. en paléographie. en latin et en occitan (pour un généalogiste du midi, sinon dans la langue locale du coin). en géographie. en gestion. en pédagogie. A mon sens, elle en a oublié une : en archivistique. Il est indispensable que le généalogiste professionnel puisse comprendre le cadre de classement des archives pour savoir où aller chercher les documents, pourquoi ils ont été placés dans tel fonds et pourquoi ce fonds se trouve dans cette série et non dans celle-ci. Les quatre premières me paraissent évidentes. Les autres le sont peut-être moins. Pour ce qui est de la géographie, ce n’est pas évident au prime abord. Et pourtant, ce qu’on appelle la géographie historique, c’est-à-dire comprendre comment notre pays s’est formé, ses différentes institutions, est vraiment un plus. De même pour des connaissances basiques en cartographie. De même pour la pédagogie. Je dirais plutôt « pédagogie avec un zeste de psychologie ». Comme elle l’écrit si justement : « Un généalogiste est au service de ses clients. Lorsqu’il rend un arbre généalogique, il est donc nécessaire de pouvoir expliquer sa démarche et ses « trouvailles » à son client. » J’ai beaucoup apprécié qu’elle mentionne les compétences en gestion qui peuvent être tellement omises. Comme elle l’écrit : « Une étude généalogique correspond avant tout à une entreprise dont le but est la recherche de profit ; investir en publicité pour se faire connaître, développer de nouvelles idées (innovations) ou s’associer avec d’autres études est donc à prendre en compte. »