Pour rebondir sur la note de Guillaume Roelly sur l’avenir des associations, et sur les commentaires postés, et aussi parce que cela me fait aussi avancer dans ma réflexion sur mon métier : à qui profite ce qui ne coûte rien ? Comme le dit Francine Markovits, le gratuit s’inscrit dans une arborescence : production, distribution, répartition, consommation. Mais le gratuit ne se rencontre pas partout dans cette arborescence. Produire du gratuit a un coût. Répartir, distribuer du gratuit n’en a pas (sinon ce ne serait pas gratuit). Le rôle du gratuit ? Développer la demande dans la consommation. La règle du gratuit ? Maximiser les profits en minimisant la dépense. C’est gratuit parce que c’est le consommateur qui parle. Pour le donateur, cette gratuité peut se faire dans la reconnaissance d’une relation de pouvoir. La gratuité s’analyse par rapport à un système de prestations qui ont du prix sans valoir de l’argent. Ce qui est gratuit est- il invendable ? Cela m’interroge dans le domaine de la généalogie. Le fait qu’il y ait tant d’associations, de sites qui proposent gratuitement de faire sa généalogie veut-il dire qu’elle ne peut se vendre qu’à un prix inférieur à son prix de revient (ce qui est la définition économique de l’invendable) ? Ou bien faut-il savoir générer et maintenir de la rareté pour pouvoir vivre en tant que professionnel ? Que pouvons-nous proposer qui soit différent de la gratuité ? Où est notre compétence ? Et s’il fallait s’interroger sur un possible effet de retour de la participation de chacun dans l’assistance qu’il reçoit ? Avons-nous pris en compte tous les facteurs ? Où est notre rapport de force ? Cela fait peut-être beaucoup de questions et peu de réponses. Mais je crois que c’est vraiment le moment de tout remettre à plat.