Certains de mes collègues semblent faire les étonnés. D’aucuns s’offusquent même parce que des données peuvent être vendues sur notre métier. Et pourtant, cela me semble être une réalité : les personnes qui veulent s’installer actuellement comme généalogiste, que ce soit familial ou successoral, sont à la recherche de renseignements très concrets sur le métier. Eh bien oui, disons-le : les futurs généalogistes professionnels réalisent de plus en plus une étude de marché avant de s’installer. Ils ne partent plus la fleur au fusil, en se disant : « advienne que pourra, youkaïdi, youaïda, je suis professionnel ». Cela ne fonctionne plus ainsi. Tant mieux d’ailleurs. Pour moi c’est vraiment le signe que le métier se professionnalise de plus en plus. Le problème pour tous, c’est de trouver de l’information. Car elle n’est pas simple à trouver cette fichue information sur la profession ! Tant pis, je vais me faire taper sur les doigts par certains de mes collègues mais j’assume : vendre une enquête faite auprès des membres d’un syndicat professionnel à des personnes qui cherchent des renseignements pour s’installer me parait plus utile que de faire cette enquête et de la laisser dormir dans un coin en interne. Vendre de l’information ne me choque pas, je fais cela tous les jours quand je vends mon temps de recherche à mes clients. Certes, cette enquête n’est pas la panacée et peut être perfectionnée. Certes, elle peut commencer à dater. Mais tant qu’il n’y a rien d’autre qui la remplace du point de vue macro-économique (offre, demande, environnement de la profession) ! Cela peut simplement donner une base aux personnes qui veulent s’installer. Cela peut permettre qu’ils se posent les bonnes questions, qu’ils aillent ensuite, s’ils le veulent, plus loin dans leur démarche. Personnellement, je n’ai jamais refusé de répondre à des personnes qui veulent s’installer et qui cherchent de l’information économique fiable, basée sur une expérience de personnes déjà en place. Qui à part nous est en capacité de leur répondre, de leur donner la réalité du terrain, de notre quotidien ? Pour moi, l’essentiel est de pouvoir transmettre les bonnes informations au bon moment à la bonne personne. Bref de communiquer sur mon métier du mieux que je peux. Pour qu’en face, les futurs professionnels sachent où ils vont.