Et c’est à nouveau parti ! Il va falloir que je me calme ! Mais j’ai quelques nouvelles idées qui sont en train de jaillir. Je crois, pour moi qui ne suis pas un sportif dans l’âme, qu’il va me falloir aller chercher chez les sportifs de haut niveau les capacités d’endurance qui me manquent peut-être. Je m’aperçois en outre que je me lance un défi tous les trois ans à peu près. Défi pour ne pas stagner ou défi pour aller chercher dans mes talents encore inexploités ? Pourtant je sais qu’un entrepreneur, en créant sa structure, va ramer à peu près quatre ans avant de s’en sortir. Et je me lance un défi tous les trois ans ! Bon reprenons calmement ! Côté défi, le premier a été de me lancer dans cette profession. Mais le risque a été calculé. Plutôt que de me lancer à l’aveuglette, j’ai préféré le faire dans le cadre d’une coopérative d’activités. J’étais payé en fonction du CA que je dégageais. Cela m’a permis en outre de tester et mon marché et mes talents d’entrepreneur : aurais-je l’aptitude à voir un chemin là où d’autres ne verraient absolument rien ? Serais-je suffisamment persévérant ? Aurais-je cette capacité à m’engager contre vents et marées sur du long terme ? Serais-je capable ou pas, moi qui suis quand même relativement timide, de mener à bien une entreprise, de résoudre au quotidien différents problèmes ? C’était il y a six ans. Il y a trois ans, je me suis lancé en solitaire. Je suis sorti du cocon douillet de la coopérative d’activités et je me suis immatriculé. Heureusement que mon beau-père était là pour me rassurer. Je n’y serais jamais allé sinon. Beaucoup trop de doutes. Ces trois ans seul, mais au milieu d’autres généalogistes dans le cadre d’un syndicat professionnel, m’a permis de me découvrir un autre talent : celui du leadership. Je peux être force de proposition même si cela peut déranger. Un deuxième talent s’est aussi dégagé assez vite : la créativité. Je serais plutôt du côté du baroque italien que du coucou suisse. Et maintenant, je me lance en société. Nous sommes deux à vouloir réussir, à avoir cette envie et deux à douter aussi, plus ou moins, mais ensemble. Pas simple. Pas simple du tout. Allons-nous arriver à nous détacher de l’enjeu que nous nous sommes lancés ? Va-t-il nous bloquer au contraire, nous paralyser ? Allons-nous arriver à démonter le processus pour rendre notre objectif accessible ? Calmons-nous et ne pensons pas au résultat à tout crin. Il sera peut-être au rendez-vous. Comment partager entre nous notre stratégie ? Comment bien la clarifier ? Comment la faire partager à notre entourage ? Le changement est à notre porte à nouveau. Quels talents vont sortir de terre pour que je ne le voie plus personnellement comme un danger mais comme une nouvelle opportunité ? Quels talents sortiront de mon associé ? Je crois qu’il va falloir modifier notre « musculature », nous entraîner encore et encore. Suivre la stratégie préétablie, ne pas partir avec des idées qui semblent géniales mais qui peuvent nous perdre. Y aller lentement en quelque sorte, faire confiance à notre préparation, à notre plan de marche sur lequel nous pourrons nous caler et surtout ne pas en sortir. Et ainsi nous allons gagner. Peut-être que, tout compte fait, si je me lance un défi tous les trois ans, c’est parce qu’il y a en moi un besoin de changement, un besoin d’évoluer, de me former, de me rendre encore plus performant. Et si le doute mâtiné de confiance en soi était un talent ?