Toujours dans le cas de cette mise en ligne des registres numérisés, afin d’éviter de perdre tout notre potentiel et notre clientèle, il me semble qu’il serait intéressant, au niveau national plutôt qu’au niveau local, de s’interroger sur la mémoire de notre entreprise. Cela peut paraître curieux, dit comme cela. Nous sommes tous des indépendants mais l’ensemble de nos compétences est plus important que ce que nous le pensons. Du moins il me semble. Pour quelles (bonnes) raisons travailler sur cette mémoire d’entreprise ? J’en vois personnellement plusieurs. Un généalogiste peut avoir une compétence précise, un savoir-faire unique. Le jour où il part à la retraite, s’il n’a pas réussi, d’une manière ou d’une autre, à transmettre ce savoir, il est perdu. Pourquoi ne pas intégrer ce savoir-faire individuel de manière collective ? Pourquoi, s’il s’agit d’une « bonne pratique », ne pas permettre sa diffusion en interne ? Quels sont les freins qui l’empêche actuellement ? Ensemble, si nous nous réunissons, nous pouvons discuter de chacun de nos projets individuels. Cela permet d’en garder une trace collective et aussi de nous faire avancer dans notre réflexion en les confrontant à l’opinion des autres. Cela peut aussi de ce fait permettre de faire avancer l’innovation. Chacun d’entre nous a des compétences précises, travaille sur un secteur précis. Mais qui le sait ? Avons-nous une cartographie précise de ces secteurs, de ces compétences, quelque chose que nous puissions vendre à notre clientèle ? Pas à ma connaissance. La Chambre des Généalogistes Professionnels fait depuis de nombreuses années de la publicité par secteur géographique, présentant chacun de ses membres de manière alternée. Je crois que c’est une excellente initiative mais qu’il est à mon avis encore possible d’affiner pour qu’elle soit encore plus pertinente, plus stratégique commercialement parlant. Cela permettrait aussi de détecter nos éventuelles lacunes et de voir comment il serait possible de les combler. Cela permettrait aussi de détecter les points sur lesquels nous sommes plus faibles. Cela améliorerait encore plus la communication interne, l’apprentissage des nouveaux généalogistes puisque nous pourrions par la suite leur proposer un modèle sur lesquels ils pourraient s’appuyer pour développer leur affaire. Il me semble que tout cela permettrait en outre de nous montrer véritablement comme des professionnels, de nous distinguer complètement des généalogistes amateurs, même si nous utilisons parfois les mêmes outils qu’eux.