Depuis que j’étudie la généalogie en tant que secteur d’activité, et plus je l’étudie d’ailleurs, plus je me pose la question : sommes-nous en train d’accéder à la maturité ? Je vois bien qu’il y a des changements qui sont en train de se produire. Entrons-nous dans une période critique, avec des changements fondamentaux ? Faut-il changer de stratégie ? Ce dont je suis sûr, c’est que nos clients renouvellent leurs achats et sont de plus en plus expérimentés. Cela peut paraître bizarre de parler ainsi de la généalogie. Mais je crois que c’est vraiment le cas. La généalogie n’est plus un produit nouveau. Je crois plutôt que c’est un produit bien assis maintenant, qui est reconnu comme étant valable. Le fait que les sociologues s’y intéressent me semble en être une preuve. Si je prends mon cas personnel, mes clients reviennent acheter des produits. La clientèle est fidélisée en grande partie. Je peux avoir la moitié des clients qui me redemandent des recherches d’une année sur l’autre. C’est le cas de la plupart de mes confrères si j’en crois l’enquête réalisée par la CGP auprès de ses membres. Selon cette enquête, la clientèle est fidélisée et représente entre 20 et 30% de la clientèle totale. Mais cette fidélisation peut aller jusqu’à 40 voire 50%. En passant de nouvelles commandes, cela prouve qu’ils ont confiance. Mais cela prouve aussi qu’ils peuvent être plus exigeants car ils sont plus avertis, prennent de l’espérience. Ils achètent ou pas le produit. Je crois qu’une réévaluation de la stratégie est alors obligatoire. Mais ce n’est pas suffisant pour montrer que la généalogie est un secteur arrivant à maturité. Il y a encore des possibilités de création d’emplois dans ce domaine. La croissance, déjà faible, ne ralentit pas. Je ne crois pas que nous soyons dansu ne concurrence acharnée, à vouloir nous piquer les clients pour pouvoir survivre. Nous ne sommes même bien loin. Pas de bataille rangée dans le domaine des prix ni dans celui des services et encore moins dans celui de la promotion. Mais je crois que, petit à petit, nous nous en approchons. Je trouve cela plutôt bon signe.