Le dernier sondage commandé par la société Filae montre que 87% des Français sont intéressés par la généalogie et 85% trouvent cela difficile. Nous sommes loin de toucher ce pourcentage de Français.

 

Il peut y avoir des débouchés pour les familiaux, beaucoup plus qu’on ne le pense, mais pour cela il faut accepter de se mettre autour d’une table et d’y réfléchir.  Cela ne me semble pas malhonnête de dire à mes étudiants quand ils veulent s’installer :

 

« Ouvrez votre imagination. Quid de la retouche photo pour les généalogistes ? Des jeux à l’instar de Genealogik mis en place par l’association « Généalogie en Corrèze » ? De la cartographie ?  Pourquoi ne pas améliorer les arbres généalogiques en vous aidant d’un designer ? Proposer des produits plus « luxe » ? Les généalogistes amateurs passent des années à faire des recherches et pour quoi : un document qui se roule dans un carton et qui sera vite perdu par les descendants quand ils ne sont pas intéressés ? Un arbre dans un logiciel ? Est-ce qu’on peut les aider à transmettre autre chose ? Qu’en est-il des biens sans maître ? Des corps abandonnés ? Des SCI qui ne se sont pas enregistrées au registre du commerce et des sociétés et qui de ce fait se sont transformées en indivisions ? Des relèvements de nom ? Des cimetières dont les mairies veulent récupérer les tombes ? Ou que sais-je encore. Nous pouvons faire des didacticiels, des tutoriels car les généalogistes ont besoin de méthodologie. »

 

Quand mes étudiants veulent s’installer, je leur demande toujours : Qu’est-ce que vous voulez faire ? Un généalogiste professionnel, c’est qui, c’est quoi ? Que peut-il proposer ? Que ne propose-t-il pas actuellement ? Faut-il qu’il se limite aux recherches ou bien, connaissant le monde de la généalogie, peut-il s’ouvrir à d’autres prestations ? Et lesquelles ? Faut-il tout laisser aux sociétés de généalogie ou aux associations ?

 

C’est quoi être généalogiste professionnel dans ce monde en pleine mutation numérique ? Qui sont nos clients ? Qui peuvent-ils être ? Être généalogiste professionnel, n’est-ce que faire de la recherche ? Lire des textes que nos clients ne peuvent lire ? Être un biographe familial ? Ou faut-il voir vraiment plus loin ?

 

Tous ne se sont pas installés ou ne veulent pas le faire mais tous ont découvert la profession. Ce qui me semble être plus important. De même, quand ils sont étudiants,  ils poursuivent leurs études ou trouvent du travail dans d’autres domaines comme l’archivistique, la sauvegarde du patrimoine… C’est quoi être généalogiste professionnel ? Nous sommes-nous  vraiment posés la question ?