En cette période électorale, pas de jaloux. Il faut respecter la parité. Si Emmanuel Macron a des ancêtres tarnais, il se trouve que Marine Le Pen aussi. Il a eu un article, elle a donc le sien. C’est normal.

 

Comme ça, vu le nom de famille, on pourrait penser que ses ancêtres ne sont que Bretons. C’est oublier que la famille de sa mère est originaire du Sud de la France et que très vite, nous arrivons en Aveyron. Plus particulièrement à Brasc. A la limite du Tarn et de l’Aveyron.

 

Nous sommes dans le Ségala,  qui, comme son nom l’indique, est une terre où ne pousse que le seigle.  Elle est trop acide, trop siliceuse pour que puisse y pousser une autre céréale. C’est une région de monts et collines de 300 à 800 m d’altitude. Le Ségala a son pendant tarnais qui représente environ  un cinquième du département du Tarn. Seule la construction du Viaduc du Viaur en 1902 va permettre d’apporter de la chaux sur ces terres et  permettre d’autres cultures.

 

Les ancêtres de Marine Le Pen sont donc pendant de nombreuses générations sur cette commune de Brasc en Aveyron. Et comme nous sommes à la limite du Tarn, bien évidemment, à un moment ou à un autre, on traverse la frontière. Et nous nous retrouvons alors dans deux communes tarnaises : Curvalle et Fraissines.

 

Curvalle a la particularité d’avoir le village situé au lieu-dit Villeneuve-sur-Tarn. Le nom de Curvalle est en effet le nom du château (à quelques encablures de Brasc). Mais toute la vie du village, et sa paroisse principale, est à Villeneuve, à plusieurs kilomètres du château. C’est à Curvalle qu’est née au  milieu du XVIIIème siècle Cécile BURLAS, fille d’Antoine Etienne BURLAS et de Marie POUSTOMIS, épouse de Pierre CABOT.

 

Fraissines, quant à elle, tire son nom  du mot occitan signifiant « frêne ». C’est là que vit le couple  Antoine LAVABRE, fils de Pierre et de Marie ROUTE et Françoise ANGLES, fille de Pierre  et de Marguerite CABOT à la fin du XVIIème siècle.

 

Nous sommes dans le Ségala donc, tout comme dans les Monts de Lacaune pour Emmanuel Macron, il ne faut pas s’étonner de retrouver les mêmes noms de famille dans une ascendance. Là encore, c’est assez classique et de nombreux habitants du Ségala retrouvent les mêmes ancêtres à plusieurs reprises.