La famille de Soubiran est une famille du Tarn qui est relativement bien connue depuis qu’un écrivain auscitain se soit intéressé à celle-ci. Au départ, il voulait écrire l’histoire de la branche gersoise et de fil en aiguille, il a rédigé l’histoire de toutes les branches de la famille. Du moins le croyais-je. Bon, je trouvais bien par-ci par-là des Soubiran qui n’apparaissaient nulle part au cours de mes recherches. Mais ils étaient peu nombreux et on le sait cela arrive régulièrement pour les familles nobles. C’est comme cela que la recherche généalogique avance. Mais là, je pense que, sans le vouloir, j’ai trouvé une nouvelle branche qui a très vite dérogé. Peut-être est-ce pour cela que personne ne s’en est occupé. Au départ, je travaille pour un client qui a ses ancêtres dans le Commingeois, sur les communes d’Aspet, Sengouagnet, Milhas, Razecueilhé. A la limite de l’Ariège donc, si cela peut mieux vous situer. Avant de compléter l’arbre généalogique plus avant, il me demande de poursuivre le plus loin possible son arbre patronymique. C’est donc parti pour une recherche chez les notaires. La région d’Aspet est très lacunaire de ce point de vue. Ainsi, il manque une génération pour vraiment avoir des certitudes. Le concernant, je pose plus des hypothèses qu’autre chose. En relevant ses ancêtres, je tombe complètement par hasard sur des personnes portant le nom de Soubiran. Allez savoir pourquoi, sans doute parce qu’il s’agit d’un nom tarnais, je me mets à relever les actes concernant cette famille. Tant qu’à y être… autant en profiter. Petit à petit, là aussi, je commence à spéculer. Ces Soubiran ont parfois la particule, parfois non. Ils sont notaires, avocats, marchands. Cela fleure bon la famille qui a très vite dérogé. Mais surtout, que diantre viendraient-ils faire dans le Comminges ? Par quel biais ont-ils pu arriver là, si loin de leurs bases habituelles ? Existerait-il un Soubiran qui se serait marié dans ce secteur ? André Navelle nous apprend que oui ! Il y a en 1547 un François de Soubiran qui épouse Catherine de Comminges, fille de Raymond-Roger de Comminges et de Jeanne de Vidal. Ce François de Soubiran est inconnu de notre auteur auscitain. Mais comme André Navelle est toujours sérieux dans ses découvertes, je peux lui faire confiance. Par rapport à mes Soubiran, au prénom Roger que je leur trouve régulièrement, cela pourrait correspondre. Aurais-je trouvé une nouvelle branche sans le savoir ? C’est probable, mais pour le moment je n’ai relevé de manière exhaustive qu’un notaire. J’en ai encore une petite dizaine à passer. Il n’y a plus qu’à croiser les doigts. Et pour mon client, il semblerait que pour lui aussi j’ai monté deux, peut-être trois, générations. Même confirmation à apporter. J’aime bien quand la recherche s’annonce ainsi.