Le marché de la généalogie est un marché ouvert. En effet, on peut voir qu’il n’est pas structuré, les barrières à l’entrée sont faibles et il est facile d’y entrer. N’importe qui peut encore s’installer comme généalogiste sans avoir suivi de formation préalable, voire même dans l’absolu sans n’avoir jamais fait de généalogie auparavant. Qui l’en empêcherait ?

 

De même, il est atomisé, c’est-à-dire divisé en de multiples segments de taille réduite, avec de nombreux concurrents chacun ayant des parts de marché réduites. C’est souvent le signe d’une difficulté structurelle pour les entreprises présentes à acquérir un avantage concurrentiel majeur. Il existe 2 grands types d’avantages qu’une entreprise peut détenir par rapport à ses concurrents : Avoir des coûts moins élevés ou des produits différenciés.

 

Par exemple, pour avoir des produits différenciés, ce peut être intéressant de regarder quel est son marché générique.  A priori, je dirais qu’il s’agit du marché des loisirs. Au-delà de la recherche, il existe pour nous un marché complémentaire comprenant les logiciels, les impressions d’arbre ou les archives numérisées. De même, il existe un marché de substitut dans lequel existent les associations et les sociétés de généalogie. Mais peu de généalogistes professionnels les pénètrent.

 

De même, quels sont nos non-consommateurs ? Il est important de savoir pourquoi ils n’achètent pas. Leurs raisons sont-elles définitives ou pas ?

 

Pour pallier  cette déstructuration, il faut opérer un changement. C’est basique à dire mais c’est une réalité. Pour cela, il est nécessaire de se remettre en question et donc de vaincre les résistances au changement en communicant et en se formant (c’est pas gagné du côté des professionnels sans vouloir être pessimiste). Le problème c’est que le marché est plutôt opaque.  Aucune transparence sur les négociations, des tarifs qui varient, cela ne peut que renforcer la méfiance et donner l’impression de se faire arnaquer. Ce changement doit alors être impulsé pour que tout le monde y participe, qu’il soit membre d’un syndicat ou pas. C’est en effet un problème à long terme. S’il y a une inertie du système par contre, aucune solution n’est possible.

 

On s’y colle les professionnels vu que nos clients se forment tous azimuts et ne vont pas nous attendre si nous ne faisons rien ?