Une cliente m’envoie un acte de mariage sur lequel est mentionné un contrat de mariage. Reste à trouver celui-ci. L’acte religieux de mariage est en effet non filiatif. Il faut donc retrouver le contrat pour voir si : 1/ on peut avoir le nom des parents. 2/au vu de l’âge canonique du marié (pour l’époque), était-il célibataire ou veuf ?

 

J’ai le nom du notaire, cela devrait être facile. Oui mais… Nous sommes sur une grande ville. Plusieurs notaires de ce nom exercent en même temps. Et bien sûr, sinon ce serait trop simple, le curé ne nous a pas donné le prénom, juste le nom.

 

Recherche dans les inventaires, si jamais nous avions un répertoire pour chacun. Que nenni ! Bon ben c’est parti pour une recherche acte par acte, page par page. La date n’est pas dans le protocole, comme d’habitude, mais tout à la fin de l’acte, juste avant les témoins. Obligé de lire le début et la fin de l’acte du coup.

 

Premier registre : rien ! Cela commence bien. Deuxième registre : Je trouve certes des documents très intéressants sur la famille, que je récupère au cas où, on ne sait jamais,  mais pas mon contrat de mariage. Troisième registre : Rien. Allons bon !

 

Je cherche d’autres actes chez d’autres notaires. Mais ce contrat me turlupine. Nom de nom ! Si le curé nous donne le nom du notaire, c’est qu’il est bien quelque part ce contrat de mariage. Allez zou ! Je redemande le document. Les magasiniers ne râlent pas, ouf !  Même s’ils viennent de le remonter.

 

Cette fois-ci, je prends le document à l’envers. On ne sait jamais, si je ne l’ai pas vu dans un sens, je peux le trouver dans l’autre. Allez zou, c’est parti pour une lecture de la dernière page à la première. Je me fais tout le deuxième registre ainsi. Nada ! Rognutudju ! Mais il est où ce contrat ?

 

Allez hop ! Je me reprends le registre, premier cahier, dans le bon sens. Et là, les successoraux en face de moi ont entendu un HOUBA tonitruant !  Oh ! On se calme ! Comment j’ai pu passer au travers la première fois ? Sans doute parce que le titre était tout en bas de la page, après un acte annulé (donc pas de signature séparant les deux actes). Mais cette fois-ci, je l’ai et j’ai mes renseignements.

 

Comme quoi, il faut toujours être tenace.