C’est le titre qu’a donné Guillaume à un article paru il y a cinq jours dans le blog de FranceGenWeb : http://www.francegenweb.org/blog/index.php?post%2F2017%2F03%2F30%2FLa-5e-revolution

Cette cinquième révolution, nous dit-il, va transformer le généalogiste en presse-bouton, lui faisant oublier le jeu de piste qu’est la recherche généalogique. Tout ce qui peut être numérisé finira par l’être. Toutefois, peut-être que cela va permettre au généalogiste, autre que celui qui se contentera d’être un presse-bouton, de trouver la voie de l’épanouissement.

 

Une machine, un document numérisé ne va jamais remplacer  le côté humain, humaniste même qu’il y a entre deux généalogistes. Vous avez essayé de discuter généalogie avec votre ordinateur ? Il vous répond ? Je ne le crois pas. Mais en discuter avec un autre généalogiste de chair et d’os, ça peut vous donner une pêche d’enfer. Cela peut même avoir un petit côté thérapeutique.

 

Cela ne va pas remplacer notre créativité. Un exemple. Vous passez 30 ans à chercher vos ancêtres. Quel objet voudrez-vous laisser à vos descendants ? Comment voudrez-vous le leur transmettre ? Un simple arbre papier avec des photos ? Qu’est-ce qu’il est possible d’autre ? Un QR Code sur la tombe rappelant la vie et l’oeuvre de vos ancêtres ? Ou que sais-je encore. OK c’est numérisé. Et alors qu’est-ce qu’on peut faire d’autre, nous en tant qu’humain ? Comment pouvons-nous aussi développer l’innovation dans ce domaine ?

 

Cela pourrait nous permettre de développer aussi notre réflexion stratégique.  Comment pourrons-nous tirer le maximum d’efficacité de cette numérisation ?  Qui ? Des acteurs vont certes disparaître mais de nouveaux vont survenir.

 

Cette cinquième révolution peut nous permettre d’avoir de meilleures connaissances contextuelles. Avoir une vision plus large de la façon d’assembler les morceaux. Les archives sont numérisées certes mais pas notre réflexion, pas notre connaissance de l’histoire, qu’elle soit diachronique ou locale.

 

Cela signifie pour moi qu’il va falloir s’écouter. Pas seulement les parents et amis, mais aussi les historiens, les anthropologues, les généticiens. Nous écouter TOUS. Les sources de nos connaissances vont alors devenir extrêmement variées : un tutoriel sur Youtube,  une conférence,  un ouvrage,  une enquête sur le terrain… Cela va nous permettre d’apprendre beaucoup plus au contact les uns des autres. Il y aura une contribution générale au processus d’apprentissage, plus importante que jamais. Il ne sera plus possible de rester seul dans son coin.

 

C’est ainsi que je la vois cette cinquième révolution dont il parle.  Du partage d’expérience tous azimuts. A mon goût, il ne faut pas en avoir peur. Elle ne pourra être que bénéfique si plus personne ne défend son petit pré carré étriqué devenu inutile.

 

Vous êtes prêts ?