Je me suis posé une question, peut-être bête ou inutile. Mais je vois que plusieurs de mes confrères sont en franchise de TVA. Et si on ramenait cela en nombre d’heures de travail par semaine ?

La franchise de TVA, pour un prestataire de services, est possible si le chiffre d’affaires est inférieur à 32 900 euros, avec un seuil de tolérance à 34 900 euros. Au-delà de 34 900 euros, la TVA s’applique obligatoirement. Le taux moyen horaire d’un généalogiste est de 31 euros. Pour atteindre ces chiffres, un généalogiste travaille, produit, facture, choisissez le terme que vous voulez, entre 1061 et 1125 heures. Si on enlève les congés, pour faire simple un mois, cela fait donc entre 96 et 102 heures de travail par mois. Donc entre 22 et 23 h de travail facturable par semaine. Soit un peu moins de 3 jours par semaine facturables. Ou si vous préférez, une douzaine de factures par mois si chaque jour facturé l’est à un client différent.

Ce qui veut dire qu’il devrait consacrer deux jours à faire de la prospection. Je ne suis pas sûr que ce soit le cas quand je vois le nombre de professionnels qui ne se font pas connaître, ne serait-ce que par une publicité dans les revues de généalogie vendues en kiosque ou en publiant des articles (c’est aussi une forme de publicité). Je ne suis pas sûr non plus car je ne crois pas qu’un généalogiste, moi y compris, se soit posé un jour complètement la question : quel est mon coeur de cible ? Quelle est ma cible principale ? Ai-je des cibles secondaires ? Alors comment arrivent-ils à ce chiffre d’affaires ?

Pour ce qui est des cibles, je dirais qu’a priori, mon coeur de cible ce sont les personnes adultes qui font leur généalogie. La cible principale pourrait être les personnes adultes qui s’intéressent à la généalogie (mais qui ne la font pas forcément). Les cibles secondaires pourraient être les sociétés commerciales, les associations et organismes  autres que généalogiques, les jeunes (comment je les fais venir pour qu’une fois adultes ils deviennent mes clients ?), les personnes qui pensent ne pas être intéressées mais qui pourraient l’être. A affiner et à réfléchir bien sûr. Mais qui vais-je chercher vraiment ?

On considère qu’un free-lance travaille en moyenne 140 heures par mois, soit 32 h par semaine. Là nous sommes pas tout à fait à 100 h. Il y a encore de la marge pour pouvoir progresser, que ce soit en taux horaire ou en temps de travail.