Hier, j’étais en formation à la Chambre de Commerce d’Albi. Dans les premières questions posées par la formatrice : dans quel environnement êtes-vous ?  En voilà une question qu’elle est bonne.  Je vais essayer d’y répondre. Je ne vous garantis pas de ne pas oublier du monde mais je vais essayer d’être le plus exhaustif possible.

Si je me mets dans la peau d’un généalogiste qui veut s’installer et que je veuille réaliser une étude de marché, c’est la place qui me paraît la plus simple pour étudier cet environnement, ce que je regarde en premier ce sont les confrères, généalogistes professionnels, membres de chambres syndicales ou pas.

Une fois étudiées leurs prestations, je me tourne vers les Archives Départementales et autres archives en ligne officielles de type Mémoire des Hommes, ANOM ou Léonore. Quelles sont les archives numérisées dans ma zone de chalandise ? Tout ce qui est numérisé et en ligne ne me sera vraisemblablement pas demandé par ma clientèle. Donc pas la peine de le proposer et se concentrer sur plus intéressant ou inédit.

Troisième point qui me semble indispensable : les associations de généalogie, membres de la Fédération Française de Généalogie ou pas. Là encore, que proposent-elles, notamment sur Internet ? Font-elles des salons et quand ? Pourrais-je y participer ? J’y inclus là-dedans le Fil d’Ariane et FranceGenWeb.

Autre point indispensable : le Service Interministériel des Archives de France et les procureurs de la République. Je vais sans doute avoir besoin au cours de ma carrière de consulter des documents de moins de 75 ans et d’en obtenir des copies. Si pour le SIAF, la procédure est relativement simple, savoir si les procureurs accordent facilement des dérogations est pour le moins utile.  Pour ne pas perdre du temps. Que dit Internet d’eux ?

Ils est nécessaire aussi de regarder ce que proposent les sociétés de généalogie, qu’elles soient françaises (Geneanet, Genealogie.com…) ou étrangères (Ancestry, FamilySearch…). Tout ce que mes clients vont y trouver ne me sera pas demandé. Donc là encore autant savoir avant de m’installer.

Un indispensable : les logiciels de généalogie (Heredis, Geneatique). Est-ce que j’en achète un ? Lequel ? Pour y faire quoi ? Est-ce que j’ai déjà réfléchi à mon livrable, une fois le travail de recherches terminé ? Et il y a aussi les autres logiciels qui peuvent me permettre de m’organiser. J’en achète ? Lequel ? Pourquoi ? Quelle est mon organisation ?

Une fois l’environnement économique au sens large  vu, passons à l’environnement dans lequel mes futurs clients peuvent trouver de l’information.

Il y a les revues en kiosque et les éditeurs. Dois-je me constituer un fonds précis par rapport à ce que je veux proposer ? Je m’abonne ? Je propose des articles ? Un ouvrage plus tard peut-être ?

Gallica, bien évidemment. Indispensable. Qu’est-ce que je peux y trouver ? Ou pas ?

Facebook et les différents groupes sur la généalogie et la paléographie. Il est nécessaire de voir ce qui s’y passe mais cela peut être aussi intéressant de consacrer du temps pour étudier le profil de leurs membres. Cela peut me donner un panel statistique et mieux savoir qui est ma cible.

Si je veux proposer de la formation, voir ce qui se passe à l’Université. Les DU de Nîmes et du Mans peuvent être des concurrents. Ou pas. La licence pro de Corte concernant les généalogistes successoraux est plus lointaine dans ma concurrence mais à ne pas négliger. Sait-on jamais ?

Autre lieu important d’informations : la blogosphère généalogique. Une mine. Chronophage parfois. Mais une mine.

Et puis, il peut y avoir les innovations mises en place comme Genealogik par exemple. Des nouvelles tendances. Une manière de faire de la généalogie autrement. Qu’est-ce qui existe ? Sur quoi puis-je surfer sans difficulté ? Dans ces innovations, j’y inclus la lecture de Twitter. Dans ces petites phrases, des innovations peuvent surgir.

Bref, un environnement complexe dans lequel il ne faut rien négliger. Il n’est sans doute pas exhaustif. Mais si j’ai déjà des réponses à tout cela… Ce sera bien !