Une agression, la mort de sa femme, un choc post-traumatique et une vie bascule. Devenu amnésique, Jean-Claude ne sait plus qui il est et ne possède plus aucun papier d’identité. Seule piste : il serait né à Albi et aurait été Compagnon du devoir à Toulouse Eva Tochou, chargée de son dossier au centre d’hébergement et de réinsertion «L’Accueil provençal» à Toulon, espère vite retrouver son identité. «Ce monsieur est présent dans notre institution depuis le 19 décembre 2013. Il n’a pas de carte nationale d’identité et aucun justificatif, raconte-t-elle. Et sans identité, nous ne pouvons rien faire : pas d’allocation, pas de logement.» En résumé, il serait condamné à vivre dans ce centre d’hébergement réservé normalement aux urgences. Son âge ? «Il aurait entre 73 et 75 ans. Nous pensons, d’après nos recherches, qu’il a travaillé dans les métiers du bâtiment et peut-être chez les Compagnons du devoir. Il aurait été marié avec une dame qui se prénommait Marie-Jeanne et aurait eu deux enfants», précise Eva Tochou. Tout commence le 12 décembre 2013 où les services d’urgence sociale du 115 recueillent Jean-Claude après que l’homme a été agressé dans la rue, à Toulon. A nos confrères de Var matin il raconte qu’à l’époque il vivait dehors, du côté de la gare, depuis 7 ou 8 mois. Pour Eva Tochou, cette période a en fait pu durer 3 ou 4 ans. «Compte tenu de son état, il est très difficile de retracer exactement sa vie». L’assistante sociale s’est adressée à différents organismes (CPAM, hôpitaux, Urssaf, etc.) pour tenter, telle une enquêtrice de la police, d’éclaircir le mystérieux parcours de Jean-Claude. «Jusqu’à présent, rien ne nous a permis réellement d’apporter des réponses à nos questions, explique Eva Tochou. Pour tenter d’en savoir plus nous nous tournons vers la presse. Nous espérons que des lecteurs ou des internautes reconnaîtront Jean-Claude voire que certains l’ont croisé au cours de leur vie». Un article a déjà été publié dans le journal quotidien de Toulon, Var matin. «En publiant son histoire dans La Dépêche du Midi, j’espère en savoir plus sur la partie de la vie de Jean-Claude qui se serait déroulée à Albi et à Toulouse», note Eva Tochou. En bon généalogiste albigeois que je suis, j’ai donc proposé de parcourir tout l’état civil d’Albi de 1935 à 1950 (nous avons pris volontairement avec Eva Tochou, avec qui j’étais en contact téléphonique durant la journée, une fourchette large). Avec l’aide aussi de deux agents de l’état civil car il y a quasiment 200 naissances d’enfants prénommés Jean-Claude dans la période. Après avoir noté à partir des TD toutes les naissances des Jean-Claude albigeois, j’ai bloqué d’abord un puis deux agents car l’état civil de cette période est numérisé. Heureusement, ce fut une journée sans beaucoup de public ! Et c’est parti pour la lecture des mentions marginales de ceux-ci ! Youhou ! Pas de Jean-Claude marié avec une Marie-Jeanne, hélas. Par contre, peut-être qu’en diffusant à tous les généalogistes, pros et amateurs, l’un d’eux le reconnaîtra. Car sa famille le cherche peut-être elle aussi de son côté ! Si vous reconnaissez cet homme, vous pouvez contacter Eva Tochou au 04 94 24 05 48 ou par mail à equipechrsap@gmail.com