Bon, déplacement professionnel vaut deux publications aujourd’hui pour rattraper le retard dans l’alphabet. Au tout début où je faisais de la généalogie, j’étais parti dans l’idée que si mes ancêtres savaient signer, c’est qu’ils savaient écrire. Jusqu’au jour où j’ai découvert dans mes dépouillements d’archives notariales un bail de régent des écoles. Une merveille ! Vraiment ! Et là, il était écrit que les consuls payaient le régent des écoles en fonction de ce qu’il pouvait apprendre aux enfants (le reste de son solde venat des enfants eux-mêmes). Pour les plus pauvres (de ceux en capacité de payer l’école, s’entend), il n’apprendrait qu’à signer. Et au fur et à mesure de la richesse des enfants, ceux-ci sauraient ensuite aussi lire et écrire, compter, voire même apprendraient le latin. Et les plus chanceux des plus studieux se verraient peut-être aider par le noble du coin pour poursuivre des études (qu’ils lui rembourseraient ensuite, une fois installés dans la vie, ce n’est pas du mécenat, non plus, il ne faut point exagérer). Une merveille ce texte, que du bonheur à sa lecture mais cela m’a permis de savoir que ceux qui signaient ne pouvaient savoir que faire cela. Comme quoi, nos a priori d’hommes du XXe siècle, parfois…