Je me suis longuement posé la question si je rédigeais ou pas sur ce sujet. Un professionnel, est-ce vraiment utile qu’il le fasse ? Ne doit-il pas être parfait a priori ? Et puis je me suis dit, qu’après tout, pourquoi pas ? Je n’ai pas relevé systématiquement les témoins, parrains, marraines, et autres présents cités dans les actes. Je relevais déjà systématiquement. Dans le sud de la France, vu notre système de parrainage (les parrains / marraines appartiennent forcément à la parenté), il vaut mieux. Désormais, en plus, systématiquement, quand je lis un contrat de mariage, je relève aussi les assistants au mariage (vous savez, ceux qui sont tout de suite nommés après les mariés et que tout le monde oublie sans problème), je lis le contrat jusqu’au bout, pas seulement les quelques lignes qui m’intéressent (les mères peuvent être signalées plus loin, dans la dot par exemple). Je lis aussi les quittances dotales. Pareil pour les testaments, je lis tout, note tout. On ne sait jamais ! Je ne note pas les registres, lieux, périodes, où je fais chou blanc. Ben si, je note tout. Ne rien trouver dans un registre, c’est déjà savoir qu’il n’y a rien. L’information est toujours utile. Et cela justifie le temps passé à la recherche. Je parcours les registres en lecture automatique, repérant les trois ou quatre patronymes en tête sur le lieu… ça va pas, non ? Jamais de la vie. Certes, c’est le client qui paie mais, bon, quand même ! Je cherche un patronyme dans une paroisse ? Je récupère tous les porteurs. Je ferais du tri chez moi. C’est plus long, mais c’est hyper-efficace. Et je n’oublie pas de noter les différents lieux-dits. Je fais peu de sauvegardes, même si l’essentiel est dupliqué. ça va pas, non ? Certainement pas ! Oh, c’est mon gagne-pain ! Je sauvegarde tout, plusieurs fois, de différentes manières : sur Internet, dans un disque dur externe, un disque dur interne que j’ai rajouté dans mon ordinateur, dans des cahiers familiaux. Au cas où.. Si un plante, je peux retrouver ailleurs. Et je garde toutes mes notes dans des boîtes d’archives. S’il me faut y revenir, je peux toujours tout retrouver. J’ai mis un moment à m’astreindre à une charte de nommage pour mes fichiers et répertoires, mais désormais je m’y tiens. Tout est numérisé. Pour les photos, je n’ai pas encore de solution pour le nommage et la base. Formation d’archiviste oblige, je classe de manière pyramidale : fichier client, puis fichiers ascendance par ascendance (tout au format word, pas de temps à perdre à rentrer dans un logiciel de généalogie des données si je ne les transmets pas en format Gedcom à mon client). Dans chaque fichier ascendance, je range les photos par type d’acte, chaque fois dans un nouveau fichier : CM Machin avec Tartanpionne, testament Untel. Je m’y repère c’est l’essentiel. Je Google beaucoup, Geneanete pas mal, Gallicate doucement mais sûrement. Côté Mormons, c’est assez pauvre ; NotreFamille, c’est en cas de nécessité extrême. Je ne m’en sers que pour faire des cartographies quand on me demande un nouveau nom et que je ne sais où le chercher. NotreFamille pour une première approche jusqu’en 1891 puis Geneanet avant cette date. Cela peut me donner des pistes de communes ou de paroisses. Gallica ? Pas du tout sauf exception. Google ? M’ouais… Aller aux Archives en tant que lecteur me manque. Mais c’est le métier qui veut ça. Même si j’y vais encore régulièrement plusieurs fois par mois (c’est le métier qui veut ça), la numérisation m’a rendu nostalgique des documents papier, de l’odeur particulière, des pages racornies que je dépliais avec amour… Un romantique indécrottable je suis, voilà, je l’ai dit…