Je me demande si parfois certains réalisent des études de marché avant de se lancer. Vouloir devenir généalogiste professionnel, c’est bien. Mais quand même, pas n’importe comment et pas à n’importe quel prix. Il me semble que cela doit se réfléchir un minimum. J’ai un très bel exemple avec un article dans La Dépêche du Midi (Merci à Charles de me l’avoir signalé). Quelqu’un qui veut se lancer tout en gardant son emploi, dans le cadre d’un statut d’auto-entrepreneur. Comme cela a priori, avoir un garde-fou, pourquoi pas. Sauf que le reste de son interview m’a alerté. Comme cela a priori, il n’est pas dans la réalité de la profession. Il propose 42 départements en plus de l’Ariège où il habite, des formations, en statut d’auto-entrepreneur, avec seulement 20% de son temps puisqu’il garde son travail à côté à 80%. Même si sa femme l’aide à temps plein, ce n’est pas réaliste pour moi. Personnellement, avec la région Midi-Pyrénées, des formations, des articles, le blog, je bosse à temps plein de 9 h à 23 h tous les jours. Faites la différence, même si je commence à avoir une petite réputation intéressante depuis 9 ans que je suis installé. Je préfère la minorer volontairement car je me contente de la subodorer. Je trouve qu’elle est difficile à mesurer par moi-même. Le statut d’auto-entrepreneur implique une limite de CAHT à ne pas dépasser si on veut bénéficier des avantages qu’il apporte. Il faut du temps pour prospecter, se faire de la clientèle. Cela prend de 3 à 5 ans à temps plein, enquête auprès des généalogistes installés. Pour moi, il ne vise pas le bon public en visant les étudiants, les hôtels et les commerces. Le public du généalogiste professionnel n’est pas là. Ce ne sont pas eux qui commandent. Même s’il semble réaliser qu’on y vient sur le tard. Le public généalogiste est un public de seniors presque exclusivement. En tout cas ceux qui me commandent. Je crois qu’il ne s’est pas non plus rendu compte des déplacements que cela implique, du temps qu’ils prennent. 43 départements ! Il va le trouver où ce temps pour aller sur ces 43 départements avec seulement 20% du temps professionnel consacré à la généalogie ? Je peux me tromper mais je ne le ressens pas du tout comme un concurrent. Parce qu’il y va sans étude de marché au préalable, la fleur au fusil. Etre généalogiste professionnel, cela n’a rien à voir avec faire sa généalogie propre. C’est un véritable métier qui s’apprend. Mais peu de personnes, je crois, s’en rendent compte. Et c’est dommage.