Le Congrès a eu au moins un point positif : pouvoir comparer nos pratiques entre professionnels (enfin, ceux qui ont bien voulu en discuter). Nous sommes tous tellement différents, membres de chambres ou pas, débutants ou anciens. Le métier est tellement un métier de solitaire. Comparer peut faire du bien. Je me suis rendu compte d’une chose : il semblerait en fait qu’il y ait deux types de généalogistes. Ceux que la crise économique atteint et qui voient leur CAHT baisser et ceux qui n’ont vu aucun changement et qui ont au contraire des mois de retard à cause de celle-ci. Je me suis demandé alors quelle pouvait en être la cause. Je me suis demandé si la diversification n’y était pas étrangère. En temps de chamboulement comme c’est le cas actuellement, je crois qu’il faut savoir louvoyer, faire feu de tout bois. Suivant ses envies, ses capacités, 20% de baisse de CAHT ici, 20% de CAHT récupéré là. Ou pas. Ce qui m’a semblé évident c’est que tous ceux qui prenaient du retard dans leur travail, deux-trois mois de retard en moyenne, étaient des généalogistes qui avaient su s’ouvrir à d’autres pratiques, qui avaient anticipé, qui s’étaient bougé pour ne pas subir. De ce fait, cette anticipation leur avait ouvert d’autres clientèles qu’il fallait aussi satisfaire sans pour antant lâcher les clientèles habituelles. D’où les retards. Parce qu’ils étaient au feu sur plusieurs points en même temps. Et qu’il fallait tout avancer petit à petit. Je trouve cela plutôt rassurant. Parce que je ne suis pas le seul dans ce cas. Je l’ai vu avec ma consoeur qui partageait le stand avec moi. Une commande arrivait ? Systématiquement, elle disait au client qu’il l’aurait pas avant juillet voire septembre. Parce qu’elle a su se diversifier. Oui, je trouve cela plutôt rassurant. Le métier n’est pas mort. Il évolue et c’est tant mieux.