Démarrer une généalogie, ce n’est pas toujours simple. J’ai eu le cas ce matin. Une personne m’interroge :  » En trois générations, j’ai quatre enfants naturels abandonnés, deux désaveux de paternité, une mère putative, une famille supposée apparentée mais rien ne le prouve. Sans compter que nous sommes sur quatre pays : l’Allemagne, l’Espagne, la Russie et la France, que nous traversons d’est en ouest. Ah, j’oubliais : j’ai aussi une mise sous tutelle, plusieurs divorces, un acte où la personne a changé plusieurs fois de nom de famille, un mariage entre cousins. Et je dois en oublier. Comment je fais ? » C’est fini ? Il n’y a plus rien qui tombe ? Je peux arrêter de me protéger ? Super ! Bon début ! Toutes les difficultés dès le départ ! Houba ! Comment je fais ? Pas tout à la fois en tout cas. C’est le meilleur moyen de se noyer. Personnellement, je ne sais pas vous, mais je prends une difficulté après l’autre. J’en règle une, je passe à la suivante. J’en règle une, je passe à la suivante. Et ainsi de suite. Waouh ! Une histoire familiale aussi compliquée au départ, pourvu que la suite soit plus simple. Sinon, ils seront blindés du point de vue des difficultés généalogiques et de leurs résolutions. Mais je comprends que parfois on puisse se retourner alors vers un généalogiste professionnel. Le cadeau n’en est pas forcément un mais bon, on fait avec. Dans ces cas-là, c’est à la paysanne : on crache dans les mains, on retrousse les manches et on dépiaute la bobine emberlificotée. Il y a du boulot sur la planche. Et ce n’est rien de le dire. Mais bon, toute solution a son problème, n’est-ce pas ?