Quand je donne mes cours de perfectionnement en généalogie, et seulement là, j’aborde la question de l’héraldique. J’estime qu’auparavant les généalogistes amateurs n’ont pas vraiment à s’en préoccuper. Peut-être ai-je tort ? Quand je commence à leur en parler, je leur dis toujours qu’ils vont avoir du vocabulaire pour jouer au scrabble. Cela ne va pas forcément leur rapporter beaucoup de points mais bon, on ne peut pas tout avoir non plus. J’ai pensé que cela pourrait vous intéresser aussi. Aujourd’hui les différentes parties de l’écu et les émaux. Les différentes parties de l’écu : Souvent, on entend parler de pointe, de dextre, de senestre, de chef. Certes, mais comment on sait où cela se situe ? En fait, il faut se placer en face de l’écu, imaginer qu’il y a une personne en face de nous qui le porte. Dextre, c’est sa droite, donc notre gauche. Senestre c’est donc notre droite. Le chef, c’est en haut, la pointe en bas. Le milieu de l’écu, c’est comme pour le fromage en meule : on parle de coeur. Les émaux de l’écu : Dans les émaux, nous avons tout d’abord deux métaux : l’or (jaune) et l’argent (blanc). Il y a ensuite cinq couleurs : gueules (rouge), sable (noir), azur (bleu), sinople (vert) et pourpre (rouge violacé). Enfin, nous avons les fourrures, combinaison de deux émaux, associés pour rappeler les peaux renforçant les boucliers au Moyen Age. Deux sont utilisées très fréquemment : le vair (alternance de clochettes d’argent et d’azur) et l’hermine (champ d’argent semé de mouchetures de sable). L’hermine, rappelez-vous, le manteau que portaient les rois. Il est interdit de superposer ou de juxtaposer deux émaux appartenant au même groupe. Pas de métal sur métal ni de couleur sur couleur. Pour les fourrures, elles s’emploient indifféremment avec un métal ou une couleur.