J’étais en train de faire une recherche sur les blogs ouverts par les généalogistes professionnels quand je suis tombé sur le site d’un confrère de la Nièvre qui propose des prix discount. J’ai donc changé mon fusil d’épaule sur le pourquoi de ma note. Il m’a en effet beaucoup interrogé. La généalogie est-elle soluble dans le discount ou le low cost ? Dans l’un des principes du discount, il y a un assortiment limité de prestations. Ce n’est pas son cas. Le plus important, peut-être, est la maîtrise des coûts de fonctionnement, le but étant de fidéliser les clients par les prix en appliquant des taux de marque bas. Cela implique de bien connaître à la fois les coûts fixes et les coûts variables d’une entreprise de généalogie. Difficile, vu le peu de données qui existent sur ce sujet. Le but à ne pas perdre est de toujours s’assurer un seuil de rentabilité, c’est-à-dire un minimum d’activité à partir duquel l’entreprise cesse de perdre de l’argent et devient rentable pour elle-même, autrement dit génère du bénéfice. Il faut aussi s’intéresser au point mort c’est-à-dire à l’instant T où la courbe du chiffre d’affaires et la courbe des charges nécessaires pour produire ce CA feront intersection. Le modèle économique du discount ou du low cost est-il un modèle viable pour la généalogie ? En y réfléchissant, un chercheur, un professionnel, ce qu’il vend c’est certes ses compétences mais aussi son temps. Je mets du temps de recherche à votre disposition et ce temps-là vous sera exclusivement consacré à vous, client, qui m’en avez fait la demande. Dans ce temps, je mettrais en place tous les moyens à ma disposition pour essayer de vous trouver un résultat. Je n’ai pas une obligation de résultat mais je vais mettre en branle tous mes moyens pour vous dans le temps que vous m’avez imparti. Ce temps-là me semble difficilement changeable, modifiable. A la rigueur, en augmentant mes compétences, j’irais plus vite dans mes manières de penser, d’imaginer des solutions pour vous. Et dans le même temps, je pourrais alors vous trouver plus de données qu’au début de ma vie professionnelle. Si je veux vous fournir un travail de qualité, je ne vais pas vous envoyer mes notes sur feuilles volantes, au crayon à papier. Je vais passer du temps aussi pour vous les présenter. Temps qui se compte et qui me semble aussi difficilement modifiable. Je pourrais taper plus vite si je prends des cours qui me permettent de le faire. Mais là, j’augmente mes compétences pour vous. Et cela se paie en retour. Tout cela peut-il aller avec un modèle low cost ? Personnellement, je ne le crois pas. Pas pour me payer a minima et avoir envie d’en vivre. Je serais plutôt sur le modèle économique de la montée de gamme qui me paraît plus logique. Attirer du monde par des prix bas peut fonctionner un temps mais, je crois, on peut se laisser vite débordé. Le mois ne compte que 24 jours de travail si on veut profiter de sa vie de famille. Et dans ces 24 jours, il faut tout compter : recherche, synthèse, prospection de nouveaux clients, comptabilité. Ils passent très vite et on ne peut pas, je crois, laisser tomber une tâche pour une autre qui nous semble plus urgente. Parce que là aussi, on sera vite débordé. Je ne dis pas que j’ai raison. Mais généalogie et low cost me paraissent, au vu de mon expérience, des réflexions que je mène depuis plusieurs années, incompatibles. Mais ce n’est qu’une opinion personnelle.