Depuis une dizaine de jours, je suis dans la création des cours concernant le nouveau DU mis en place par l’Université de Nîmes : « Installation du Généalogiste Professionnel ». En train de lire tous azimuts des ouvrages sur le marketing, les business plan, les études de marché.
Et à me poser à nouveau de nombreuses questions sur ce qu’il manque. Où mes étudiants vont-ils trouver de l’information sur le métier ? A ma connaissance, il n’existe rien de tel sur Internet, mis en place par des institutions en tout cas. A des moments je lisais « pour telle question, posez la question aux associations professionnelles, elles vous donneront des réponses ». Euh… Raté je crois !
Ils vont être en terre inconnue de ce côté-là. Et ils vont devoir défricher, innover. Aller chercher de l’information auprès des généalogistes professionnels à condition que ceux-ci veuillent bien leur répondre et ne pas leur dire « pas le temps, pas l’envie. Vous vous installez où parce que je ne donne pas d’informations à un futur concurrent » comme certains de mes anciens étudiants ont pu l’entendre quand ils se sont installés.
Il y a des moments où je me demande s’il ne serait pas plus intéressant de me former dans le domaine, me former vraiment, pas seulement en lisant des ouvrages et des revues en autodidacte, et lancer ce type d’enquêtes (moyennant finances). Si j’ai bien compris, les chambres syndicales n’ ont pas le temps pour cela. Peut-être seraient-elles intéressées de le faire faire à quelqu’un du sérail qui connaît le métier et qui prendrait moins cher que les grosses boîtes du domaine (ce qui ne veut pas dire me dévaloriser) ? Histoire que quelque chose soit enfin disponible.
Là je suis en train d’y réfléchir très sérieusement. Parce que plus cela va, plus cela me semble nécessaire pour aider ceux qui veulent devenir généalogiste de les aider à mettre le pied à l’étrier, même si au départ ils n’ont que peu d’expérience si ce n’est leurs recherches personnelles. Alors certes, pour un familial, le métier est difficile financièrement. Mais n’est-ce pas aussi par manque d’informations de la part des professionnels ? Comment faire comprendre à nos clients que faire une généalogie pour eux, ce n’est pas que le temps de la recherche mais du temps aussi autour qui doit être rémunéré si ce n’est en informant et en formant ? Mais pour informer, il faut créer l’information avant.Et là on n’a pas. Il serait peut-être temps de s’y mettre sérieusement.
3 réponses à “Trouver de l’information sur le métier”
Bonjour, tres interessant comme toujours. Il est vrai que l installation d un nouveau Genealogiste familial est un parcours â rude épreuve : pour ma part, je me débats avec les institutions telles pole emploi etc. En tant que profession libérale c est l oriffpl qui propose la formation : en février â cette formation une 1/2 journee Avec un interlocuteur de l URSSAF, 1/2 Avec un juriste, 1 autre Avec une graphiste communication, 1 autre Avec une comptable, pôle emploi etc… tous incapables de donner des infos et documents applicables au 1er janvier Avec la nouvelle loi, tous à se contredire au fil de la semaine….bref aucune info fiable à 100/100, et rentres chez nous, on a tous été surfer….
C’est effectivement une très bonne idée. Je suis sûre qu’en vous appuyant sur le réseau des anciens du DU (ceux qui sont installés) vous pourriez déjà dégrossir le sujet.
Merci Stéphane
Pour les encouragements, et ton soutient.
C’est le genre de questions que je me suis posé avant de venir à Nîmes.
Voila le monde de l’entreprise qui s’ouvre à nous. Va falloir innover, chercher dans mon carnet d’adresse de généalogiste amateur et lui envoyant un questionnaire poussé, par exemple.
Les réponses sont édifiantes, mais aussi,je m’aperçois qu’il existe une méconnaissance du métier de généalogiste professionnel, à l’analyse des réponses reçues.
Je vais relever le défi.Motivé.