Un généalogiste professionnel, cela se déplace beaucoup. Et je ne fais pas exception à cette règle. Ne pouvant conduire longtemps pour cause d’épilepsie, je suis tributaire des transports en commun : train et avion. Et je suis relativement poissard à ce sujet, allez savoir pourquoi.  Vous voulez un exemple ? Lisez mes déplacements de cette semaine, vous comprendrez par vous-même !

Cette semaine, outre mes classiques  aller retour vers Nîmes, je suis parti sur Paris faire de la formation. Quand je vais chercher mon billet de train pour Paris, plus aucune place dans aucun train entre Toulouse et Paris. Je dois le prendre la veille de la rentrée scolaire. Tout le monde remonte. Tous les trains sont complets. Je prends donc un billet d’avion pour l’aller et un billet de train pour le retour.

2 janvier 2017 : Jusqu’à la porte d’embarquement, tout s’est bien passé. J’arrive à la porte 34 de l’aéroport de Toulouse et je vois défiler le message suivant : « Suite à de mauvaises conditions météorologiques sur Paris, le vol aura 1 h de retard.  »  Cela commence bien !

L’avion aura en fait 1 h 30 de retard. La raison ? Avant de décoller d’Orly, il a fallu le dégivrer  pour qu’il puisse le faire en toute sécurité. J’étais attendu à 16 h pour mon rendez-vous professionnel. Je suis arrivé à 17 h 30. Mais le rendez-vous s’est super bien passé pendant deux jours.

Le retour de Paris vers Toulouse, pas de souci. L’aller de Toulouse vers Nîmes, pas de souci. J’ai commencé à trouver cela louche. Mais si pour une fois, j’avais de la chance ! Il est toujours permis de rêver !

7 janvier 2017 : Je rentre de Nîmes sur Albi. Je termine mes cours à 11 h 30 et j’ai mon train, un inter-cité, à 15 h 28. Rien avant. J’ai l’habitude. C’est tous les ans pareil quand j’ai cours le samedi.  Je mange avec un de mes étudiants qui a son train à 14 h 43. Tranquille ! Je lui fais découvrir le fondant au chocolat du Café des Arts, une tuerie : un fondant nappé de chocolat chaud, il n’a pas osé léché l’assiette mais en avait bien envie ! Une tuerie, je vous dis !

J’arrive suffisamment tôt à la gare et je vois qui clignote sur le panneau d’affichage : « Retard annoncé 40 minutes.  » OK ! Je m’installe en salle d’attente, je lève les yeux vers le panneau : « Retard annoncé 1 h« . D’accord. Ah non ! Ce sera 1 h 15 tout compte fait. Je m’installe mieux sur mon siège, sort mon premier livre. Et… Appel micro immédiatement après : « L’inter-cité en provenance de Marseille et en direction de Toulouse / Bordeaux aura 1 h 30 de retard. » Bon ! Restons zen ! J’ai de la lecture, tout va bien.

Je me dis que, vu comment c’est parti, mes deux livres ne vont peut-être pas suffire. Allons voir ce qu’il y a comme magazines intéressants. Nouvel appel micro : « Suite à un incendie aux abords des voies, le train de 15 h 28 provenant de Marseille et à destination de Toulouse / Bordeaux est supprimé ! » Et comment je rentre moi maintenant ? Je range les magazines et direction l’accueil pour en savoir plus.

Très gentiment, le monsieur de l’accueil me dit que je dois prendre le TER de 16 h 12 en direction de Port-Bou et je m’arrête en gare de Narbonne. Et ensuite ? « Euh… Vous serez pris en charge, gardez bien vos billets avec vous. » Pris en charge comment ? Aucune idée. Il n’en sait pas plus. Un TER à la place d’un inter-cité, ce n’est pas vraiment le top mais cela va me permettre d’avancer. C’est déjà ça !

17 h 45 : arrivée en gare de Narbonne, enfin ! « Les passagers à destination de Toulouse et Bordeaux sont priés de prendre le TER de 18 h 03. Il desservira toutes les gares entre Narbonne et Toulouse. » Ah ! D’accord !  Train bondé, surchauffé. Les bagages sur les genoux car pas de place ailleurs. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes !

19 h 50 : arrivée sur Toulouse. Normalement, dixit le contrôleur dans le train que j’ai interrogé, j’ai une correspondance à 20 h 34 pour Albi. J’ai donc juste le temps de prendre de quoi manger et enfin Albi ! YOUHOU ! Maison !
Sauf que… Le train de 20 h 34 a été supprimé. Prochain départ ? 21 h 15. LOL ou ROGNUTUDJU ? Je ne sais pas vraiment lequel choisir. Direction l’accueil pour savoir comment me faire rembourser mes billets parce que…. Bon… Là… Je veux bien être patient… Mais… Quand même… J’ai mes limites ! Aucun souci pour cela et la dame de l’accueil compatit à mes déboires.

Je vais bien, tout va bien ! Je suis gai, tout me plaît ! Comme le disait Dany Boon je ne sais plus quand ni où. Restons ZEN !

Bon, j’ai le temps de manger tranquille et les magazines que j’avais lâché sur Nîmes, vu que j’ai fini mes deux livres entre temps, je vais tout compte fait aller les chercher au Relay de Toulouse. J’ai du temps devant moi pour en lire au moins un.

Et mon train fera TOUTES les gares entre Toulouse et Albi. Absolument TOUTES ! Je ne pensais pas qu’il y en avait autant.

22 h 18 : j’arrive à Albi. Et là, devant moi, une personne a un malaise et s’écroule. « Que quelqu’un aille chercher le contrôleur SVP ! D’urgence ! ça va Monsieur ? « Ah non, visiblement ça va pas mais pas du tout ! Le contrôleur arrive, demande aux passagers de descendre puis appelle les secours. Je pense qu’il va se passer un bon bout de temps avant que le train ne redémarre de la gare d’Albi, par expérience (j’ai déjà fait une crise d’épilepsie dans un train, je les ai bloqués 2 h, juste le temps que les secours arrivent et me mettent dans une coquille pour m’amener à l’hôpital). Je crains le pire pour eux, sans vouloir jouer les oiseaux de mauvais augure.

Dégivrage de la voiture et je peux enfin rentrer chez moi ! YES ! Il est 23 h.

Voyages ordinaires du généalogiste professionnel que je suis.