Ce qui peut paraître le plus déconcertant dans le cadre du mémoire collectif, c’est qu’il y ait qu’une note pour l’ensemble du groupe. Même si cela risque de changer quelque peu au vu de ce qui s’est passé cette année car il faut apprendre chaque année et modifier en fonction de l’expérience du passé. Jusqu’à présent, j’avais en séance aux Archives du Gard l’ensemble de la promotion. Divisée en petits groupes de trois/quatre personnes, experts et débutants mélangés, chacun travaille sur un petit sujet précis. Je veux voir s’il y a de l’émulation entre eux, comment ils se comportent, s’ils s’entraident, s’il y a de la curiosité intellectuelle …. Je suis là avec eux pour les aider à réfléchir. Mais je ne leur donne pas mes solutions. C’est leur travail que je note, il me faut donc adopter une certaine distance. J’ai bien sûr une grille de notation (que je ne vais pas dévoiler ici, faut pas rêver non plus). Et donc je regarde si le travail qu’ils me rendent correspond à ma grille de notation ou pas. D’habitude, ils entendent les consignes données et me rendent un travail, plus ou moins fourni selon les années, leurs découvertes dans les archives, mais qui correspond à ma grille. La promotion Bernard m’a obligé à rajouter un critère : le respect. Respect entre eux. Respect vis-à-vis de moi. Respect du personnel des Archives Départementales et de leurs consignes. Cela peut sembler évident. Mais une petite piqûre de rappel, cela fait du bien. Les grèves SNCF de cette année vont aussi me faire rajouter des critères. Je ne sais pas encore lesquels exactement mais c’est évident pour moi qu’elles ont eu un impact sur le travail collectif. Et surtout, je vais affiner encore plus mes consignes et ma grille de notation. Les consignes seront désormais écrites dans le livret qu’ils ont chaque année au moment de la réunion préparatoire. Elles n’étaient données qu’oralement. Après mûre réflexion, les mettre par écrit semble nécessaire. Pour que tout le monde entende et lise les mêmes. Le passé nous apprend.