J’étais sur LinkedIn en train de chercher d’éventuels contacts du point de vue international quand ce réseau social me propose un nom au Panama : Carlos Esteban de Bourbon-Diaz y Perez. Tiens ! Pourquoi ce nom ? Ne parlant pas espagnol, ma curiosité éveillée, j’ai googlisé la personne. Histoire de voir ce qui pouvait sortir. Bingo ! Ce monsieur a déposé son arbre généalogique sur GeneaNet. A la lecture de celui-ci, j’ai quand même des doutes sur sa véracité. Voici ce qu’il nous dit : Son grand-père serait Carlos Maria Fernando Luis Felipe Justiniano de Bourbon-Siciles, qui contrairement à ce qui est dit partout, ne serait pas mort devant Eibar le 27 septembre 1936 comme lieutenant de l’armée nationaliste et ne serait donc pas inhumé à Séville dans la crypte de l’église du Divino Salvador. En fait, après s’être fait passé pour mort, il se serait enfui au Panama où il aurait épousé le 31 décembre 1936 dans la chapelle privée du Finca San Miguel, district de San Miguelito, Emilia Isabella Diaz Martinelli. Et il serait décédé en 1979 à Sonà-Veraguas (Panama). Il en aurait eu un fils prénommé Urbano de Todos Los Santos Carlos Alfonso, né à Sonà-Veraguas, qui lui-même d’une union avec Fulvia Maria Perez Vernaza serait donc à son tour le père dudit Carlos Esteban. Emilia Isabella Diaz Martinelli est dite fille de Enrique Alfonso Diaz de Toulouse-Lautrec et d’Isabella Vittoria Martinelli Massini. Par sa mère, elle serait descendante d’une certaine Lucrézia Marianna de Bourbon Brignolle, née vers 1800, décédée vers 1892, sans doute en Italie, du côté de Lucca en Toscane. Quant à Enrique Alfonso, né en 1898 et décédé en 1969 à Sonà-Veraguas, il serait fils de Temiscoles Diaz y de Obadia et de Juana Dulce de Toulouse-Lautrec. Cette dernière, née en 1881 et décédée en 1967 toujours à Sonà-Veraguas, serait la fille du peintre mondialement connu et d’une certaine Manuela Hurtado de Fabrega. Enrique Alfonso pour Henri de Toulouse-Lautrec et Alphonse comme le père du peintre. Je ne sais pas ce que vous en pensez mais personnellement cela me paraît trop beau pour être vrai comme arbre généalogique. Il écrit qu’il a les actes prouvant le tout. Mouais. Mais tout de même, cela me paraît très mythomaniaque tout cela. Que cela vienne de lui ou d’une génération au-dessus sans pouvoir déterminer laquelle. Parce que, sinon, imaginez les conséquences en terme d’héritage : pourquoi ne pas réclamer les tableaux de son aïeul à la France, c’est vrai quoi après tout en tant que descendant du peintre, pour les revendre ensuite au plus offrant sur le marché de l’art ? Par exemple. Ou encore ce qu’il pourrait réclamer du côté Bourbon. Peut-être qu’au Panama, la France étant un lointain pays, il est vraisemblablement difficile de vérifier ces dires. Mais vu de France, ce sont des généalogies connues et étudiées depuis un paquet d’années, quand même. On aurait bien trouvé une trace quelque part. Un indice. Par exemple : Que je sache, Henri de Toulouse-Lautrec n’étant pas allé au Panama, il faut donc que Manuela Hurtado de Fabrega soit venue sur Paris. Peut-on trouver sa trace dans les archives ? Je ne sais pas vous, mais personnellement j’ai de gros doutes. Sans vouloir faire ma mauvaise langue.