Je suis en train de lire un ouvrage sur la manière d’observer le présent afin d’anticiper le futur. A un moment, l’auteur parle du secteur du disque. En lisant ce qu’il en disait, je me suis vu en train de lire ce qui se passait dans le secteur de la généalogie. Pourquoi ? Peut-être parce qu’il existe des tendances dans le domaine de la généalogie et que nous n’avons pas su complètement les voir. Au départ, l’industrie du disque est portée par les seules innovations technologiques qui ont renouvelé les formats. Mais au cours de la dernière décennie, le marché du disque a perdu près de 57% de sa valeur. Les producteurs n’ont pas perçu le changement de motivations des consommateurs n’entendant plus payer les albums mais recherchant de la diversité, entendant acheter de la musique au morceau. Ils poussent alors à créer par les Etats des « Hadopi » plutôt que de réinventer son business model. Qu’en est-il de la généalogie ? Il y a peut-être aussi un changement de tendances. Les généalogistes ne semblent-ils pas vouloir acheter de la généalogie au morceau ? Les relevés systématiques le permettent. On ne demande plus de la généalogie de A à Z à un professionnel, surtout si on est généalogiste amateur. Simplement une petite aide de temps en temps. On le fait par contre encore quand on est demandeur de généalogie et qu’on n’y connait rien. Mais le public n’est alors pas le même, le temps de la recherche non plus. On n’adhère plus de manière longue dans une association. On prend et on « consomme ». On va chercher un peu ou beaucoup de données chez Geneanet, gratuites si possibles mais pas seulement. Geneanet ou d’autres. Peut être y a-t-il du coup un nouveau business model à inventer avant que ce ne soit pour nous aussi une descente aux enfers.