J’ai lu sur Généinfos le commentaire d’un de mes confrères qui m’a agacé. Ce n’est pas la première fois que ce type de commentaire m’agace (pas mon confrère, mais bien son commentaire). C’est à propos de la deuxième promotion du DU de Nîmes. Mon confrère parle ainsi en quelques mots : profession sinistrée, usine à chômeurs, n’y allez pas. Un autre confrère a réagi ainsi que Sylvette David, de Heredis, qui a suivi la première promotion et l’a interviewée. Raison du sinistre de la profession ? La mise en ligne des archives ! Et là je dis : STOP ! Arrêtons de faire notre Calimero ! C’est une perte d’énergie inutile et cela empêche, je crois, de se poser les bonnes questions qu’un entrepreneur devrait se poser. Les archives sont mises en ligne. OK, d’accord. Mais ce n’est pas nouveau, il me semble. Dire que la profession est sinistrée à cause de cela, c’est, je crois, porter la faute uniquement sur une cause extérieure. La mise en ligne des archives, la retraite à 67 ans, mais tout aussi bien la dernière bulle papale ou le mariage du prince Albert de Monaco. Pour moi, c’est pareil. J’y suis pour rien. C’est pas moi. Ce sont les Conseils Généraux et les Archives Départementales. Oh, les vilains ! Posons le problème autrement. La profession est sinistrée ou bien mon entreprise est sinistrée et je généralise à la profession ? Si c’est mon entreprise qui est sinistrée, qu’est-ce que JE peux faire ? Où est MA responsabilité ? Quel est MON rôle ? Quelle est MA plus value ? Où JE me situe ? Je ne sais pas pour mon confrère, ce sont juste des questions à se poser en tant qu’entrepreneur. Mais en tout cas, la réponse n’est pas la même. Dans le premier cas, c’est une cause extérieure. Je ne peux rien y faire. Je subis. C’est pô juste ! Dans le deuxième cas, je me recentre sur moi-même et je peux agir. Appporter des modifications, des solutions. En termes de fidélisation de la clientèle, de prospection, de produits, de politique de prix. Dans ce cas-là, je peux étudier la concurrence. Je peux me démarquer d’elle. Je peux m’entourer de conseils. Voire même, soyons fou, me mettre en croissance à deux chiffres et embaucher à tout va. Je retrousse les manches, crache dans les mains avant de prendre un quelconque outil et j’y vais. Cela fonctionne aussi même si la profession est effectivement sinistrée. Parce que, dans ce cas, j’ai un petit rôle pour éviter qu’elle se dégrade plus. J’ai une attitude volontariste, d’entrepreneur, de professionnel libéral. Et si je me plante, tant pis. Je me serais planté la conscience tranquille. En homme responsable. Une précision, on ne sait jamais. Une cause extérieure sur laquelle je ne peux pas du tout agir ne veut pas dire, dans mon esprit, que je ne suis pas un homme responsable. Il valait mieux le dire.