Ce soir à 17 h s’est terminé le stage de paléographie. Trois jours le nez dans le guidon à essayer de déchiffrer ces scrogneugneu de pattes de mouches. Mais pourquoi écrivent-ils aussi mal ? Peu de personnes (trois, venues d’Aix-en-Provence, de Nantes et de Decazeville) mais cela a permis de faire du travail de qualité. Des textes que j’ai essayé de diversifier au plus, en panachant textes difficiles du point de vue de l’écriture et textes faciles, histoire de se reposer les yeux. Pour chaque texte, une remise dans le contexte : où le trouve-t-on ? A quoi sert-il ? Quelle est la trame du texte ? (Quelques compléments omis lors de ma première écriture) Ainsi, elles ont eu droit à : une déclaration de succession en 1836 (texte facile) deux extraits d’une dispense de mariage en 1723 (textes faciles) un contrat de mariage en 1624 (texte difficile) des reconnaissances de mariages protestants en 1788 (textes faciles) une bénédiction de bâtiments en 1754 (texte facile) un testament de 1706 (texte difficile) une plainte contre un prêtre en 1723 (texte facile) un acte de notoriété de 1873 : texte difficile, non pas à cause de la période mais parce qu’il s’agit d’un texte très clair, écrit avec une mauvaise encre sur un papier bois, donc quasi-illisible. Histoire juste de montrer que le XIXe n’est pas forcément toujours dans la facilité. une protestation d’une communauté en 1565 : texte difficile que je leur ai dicté pour qu’elles puissent ensuite à la maison repérer les différentes abréviations. Comment cela ? Bien sûr qu’elles sont reparties avec un peu de travail facultatif à faire. De même, nous avons parfois un peu débordé sur de la méthodologie, hors paléographie. Mais elles avaient un professionnel en face, cela aurait bête de ne pas en profiter. Tout aussi bête de ma part de ne pas répondre à leurs questions. Les heures de visite de l’office de tourisme n’étant pas pratiques, je leur ai fait faire la visite de la cité épiscopale inscrite au patrimoine de l’humanité, après les heures de stage. Une bonne heure et demie de visite. Bon, pas faite par un professionnel comme prévu mais par un amoureux de sa ville. Enfin, tous les repas de midi ont été pris ensemble, histoire de mieux nous connaître. Je n’allais pas non plus les lâcher dans la ville pour aller manger seul chez moi. Cela n’aurait pas été correct. Trois personnes ravies de leur stage, prêtes à recommencer. C’est l’essentiel.