Je viens de terminer de transcrire un des premiers documents transmis par mon client : 118 pages tout de même. Il s’agit d’une sentence arbitrale passée entre une femme, son beau-frère et son neveu concernant l’héritage d’un frère décédé ab intestat mais en ayant laissé beaucoup de créances à récupérer dans tout le grand sud-est de la France, la plupart quand même entre Marseille et Toulon. Mais quelques unes sont dans le Dauphiné, d’autres en Catalogne. La première partie du texte est la longue litanie de ces créances. La deuxième partie du texte est l’attribution de celles-ci aux trois protagonistes. Je vous le dis : 118 pages. De l’héritage bien charnu, si je puis dire. Au fur et à mesure que je transcrivais, je me prenais au jeu. Ouf, tout semblait réglé à la 117 ème page. Je pouvais respirer, enfin, tout semblait clair. Sauf que… Sauf que me voilà à transcrire la 118 ème page. Un notaire, un an après la sentence, la lit mot à mot (le pauvre) à chacun des protagonistes. Et ne voilà-t-il pas que chacun dit que l’héritage qui lui a été attribué ne lui convient pas, qu’il se sent grandement grevé dans celui-ci. Et que donc, le procès va continuer devant l’instance supérieure. C’est parti pour un appel ! Tout cela pour si peu. Etait-ce bien nécessaire ?