Je crois que je commence soit à être bon commercialement, soit à bien savoir gérer les conflits. Les deux sont peut-être vrais. Je l’ai dit à un moment, j’ai quelques problèmes de santé qui m’ont obligé à ralentir mes cadences, le temps que je puisse me reposer. Le problème, c’est que les clients peuvent râler si les cadences ralentissent trop à leur goût, par rapport à leurs attentes. Et m’écrire leur mécontentement. La généalogie est une passion, les sentiments peuvent parfois s’exacerber. Comment alors ne pas les perdre ? Comment faire en sorte qu’ils ne donnent pas une mauvaise image de moi à d’autres clients potentiels ? Un client satisfait le dit à sept, un client mécontent à douze. Ce n’est pas négligeable. J’ai personnellement une solution qui vaut ce qu’elle vaut mais qui fonctionne. J’écris en envoyant le travail pour lequel j’ai été payé en reconnaissant ma faute, en légitimant leur désapprobation. Je les reconnais dans leur colère, leur perte de confiance. Ils ont raison, je suis en tort. Et je me confonds en excuses. Plutôt deux fois qu’une. Je commence d’ailleurs mon courrier ainsi, avant de parler du travail. Ils m’ont écrit leur désapprobation, à moi de leur dire que je l’ai entendu. Souvent, mais pas toujours, le client entend et m’écrit à nouveau avec une commande. Mon client n’est pas perdu. Je ne dis pas qu’il est fidélisé, mais il n’est pas perdu. C’est mieux que rien. Cela n’arrive pas souvent. Heureusement d’ailleurs, je m’inquièterais pour mon fonds de commerce sinon. Mais cela peut arriver. A moi de savoir le gérer au mieux. C’est la solution dans laquelle je me sens le mieux et le plus sincère. Et je ressens de la satisfaction quand il m’écrit qu’il m’a pardonné, parce que j’ai su faire passer mon message.