Le cabinet Basex a mené une étude sur la journée de travail d’un professionnel de l’information. D’aucuns vont se récrier en disant que le généalogiste professionnel n’est pas un professionnel de l’information. Mais que gérons-nous d’autre, si ce n’est un type d’information particuliier : l’information généalogique ? Que nous demandent nos clients si ce n’est de trouver l’information à leur place ? J’ai trouvé cette définition sur Internet concernant l’information du point de vue de l’administration publique, définition que je trouve très intéressante : Dans le contexte de l’administration publique, nous considérons comme « information » toute donnée pertinente dont la collecte, le traitement, l’interprétation et l’utilisation concourent à la réalisation d’une mission gouvernementalerégionale, et départementale. La transposition en droit français de la directive de l’Union européenne concernant la réutilisation des informations du secteur public a précisé que les informations publiques « peuvent être utilisées par toute personne qui le souhaite à d’autres fins que celles de la mission de service public pour les besoins de laquelle les documents ont été élaborés ou sont détenus. » Or il me semble que la généalogie rentre bien dans cette définition européenne.. Ce petit aparté pour revenir à la journée de travail d’un professionnel de l’information : 25% de la journée est consacrée à la production de contenu. 28% du temps est en fait des interruptions intempestives suivie du temps nécessaire à la concentration. Un exemple ? Vous êtes en train de déchiffrer un document du XVIe siècle et un lecteur vient vous voir parce qu’il n’arrive pas à lire son document et voudrait que vous lui en fassiez un résumé rapide (seulement la filiation, pas plus, pas plus ! Craché, juré !) ou encore il ne lit pas bien un prénom, un lieu ou que sais-je encore. Quand je suis au AD du Tarn, cela ne loupe jamais. A un moment donné, il y a quelques années, dans l’ancien bâtiment des AD, les lecteurs faisaient même la queue pour cela, c’est dire. Ce n’est pas que cela me gêne, je trouve cela plutôt positif en terme de reconnaissance des compétences. Mais parfois, on a envie de ne pas être dérangé quand la recherche que l’on fait s’avère plus compliquée que prévue. Remarquez : il m’arrive aussi d’aller tailler la bavette avec d’autres généalogistes quand je ne trouve pas ce que je cherche, histoire de faire un chouïa de vide dans ma tête. 20% du temps est composé de réunions, plus ou moins utiles. Un exemple ? Je viens de recevoir une invitation à une réunion d’échanges sur l’organisation de séances d’analyse et de théorisation de la pratique en interne au vue de la dynamique de groupe et du coût par salarié pour le personnel éducatif technique. C’est sympa qu’ils aient pensé à moi mais je ne me sens pas du tout concerné, mais alors vraiment pas. 15% sert à la recherche d’informations dont la moitié se solde par un échec. Peut-être parce que l’intitulé de la recherche n’est pas suffisamment précis. 12% enfin est un temps de réflexion. Il me semble que c’est quand même un éclairage interessant.