A partir de ce mois de novembre, la formation commence vraiment. Disons que c’est parti pour les stages et que là, pendant 4 mois, sans compter mes semaines de cours, je vais être dans le concret. Cela ne veut pas dire que je n’y étais pas déjà. Mais là, pendant plusieurs mois, je mets mon travail de généalogiste entre parenthèses, laissant la gestion de l’entreprise à Fabien et Anne. Sans crainte aucune, ils vont s’en occuper comme des chefs. Fabien a une âme de manager et il a à cœur que je puisse passer mon diplôme sans avoir de soucis côté entreprise. Il a créé pour cela des outils via Slack et Google Calendar. Des outils que nous n’utilisions pas Anne et moi jusqu’à présent mais nous nous y mettons petit à petit. Il bouscule notre quotidien et c’est bien. Personnellement, j’en avais besoin.

 

Il est en train de penser aussi l’emploi du temps pour les 6 prochains mois. De voir avec Anne comment ils vont gérer les déplacements, qu’est-ce qui sera le plus rentable pour l’entreprise. Je l’ai présenté avant mon départ à l’expert-comptable. A ma conseillère professionnelle à la banque. Il a fallu penser à fabriquer un tampon pour ma signature pour qu’il puisse déposer les chèques qui arriveront dans ma boîte aux lettres. Penser au transfert d’appel de ma ligne fixe aussi.

 

Je lui confie aussi, alors qu’il débute, deux stagiaires qui viennent faire chacun un stage court de 50 h : Myriam et Valentin. Ce dernier est déjà venu en stage chez moi l’an passé et je l’ai donc présenté à Fabien. Myriam est en train de s’enthousiasmer pour notre métier à son contact. J’ai confiance. Je sais qu’ils sont en de bonnes mains. Avec son autre métier à temps partiel de juge-arbitre international de tennis, il a l’habitude de manager des équipes. Et je vais m’occuper à côté de Marie-Sophie (1 jour par semaine) et Coralie qui font des stages à distance. Avant que Jacques n’arrive pour 490 h à partir de mars.

 

De mon côté, je vais aussi avoir du taf, mais pas forcément côté entreprise. Quoique… Il faudra quand même avancer nos projets, arriver à prendre des rendez-vous, en dehors des heures de mes stages. C’est là où Slack va nous être très utile. Entre autres ! La formation bouscule beaucoup de choses dans ma tête, lire ce qu’écrivent mes collègues de formation, partager nos expériences aussi. Les idées jaillissent de partout du coup. J’ai plein d’envies que j’aimerais mettre en place. Pour travailler avec plus de qualité encore dans le domaine de la formation. J’ai envie de bousculer ce qui existe déjà. Je prends conscience de ce qui n’existe pas. Pousser les limites. Je sais que je peux le faire. Je m’en sens la force. Et petit à petit, au fur et à mesure que la formation avance, les compétences légitimes.

 

Cette année, je vais pouvoir avancer façon « Qui m’aime me suive ! Taïaut ! ». C’est bizarre de se sentir partir au galop. Les chevaux de mon imagination ne se sont pas encore emballés. Il y a toujours quelqu’un qui tient ferme les rênes. Mais leur crinière bat aux quatre vents. Je peux entendre leur souffle. Je suis en train d’agrandir mon champ de vision. Comme si je sautais des étapes, façon saut d’obstacles.

 

Cela me fait réfléchir du coup à ma réputation. Je n’avais pas conscience de celle-ci. Pour ne pas dire que je m’en moquais comme de mon premier clou rouillé, c’est dire si elle avait de l’importance à mes yeux. Là, je commence à l’apercevoir. A la conscientiser a minima. Quand j’ai annoncé sur LinkedIn que je reprenais une formation, j’ai reçu des messages d’encouragement de personnes qui sont en contact avec moi mais que je ne connaissais pas forcément. Je ne vous parle même pas des encouragements que je peux recevoir de mes étudiants, anciens ou actuels, qui me demandent de mes nouvelles chaque fois qu’ils m’écrivent. Comme si c’était un véritable acte de courage de ma part que de me former, même si je ne le ressens pas comme ça. Mais peut-être en est-ce un ? En tout cas, tout cela me surprend. Tous ces encouragements, c’est pour moi ? Vous êtes sûrs ? Mais pourquoi ? C’est normal de se former pour pouvoir progresser non ? Plutôt que de se lamenter sur son sort en se disant que la profession n’a plus d’avenir à cause de la numérisation des archives.

 

Du coup, cela me pousse à faire du tri. Des choix indispensables. Le challenge AZ, par exemple, cette année, ce n’est pas possible. Pas le temps d’y réfléchir dessus. Pas le temps d’écrire. Déjà que j’ai deux mémoires à rédiger plus un colloque à préparer plus une participation à un colloque dans le cadre de la formation plus un article à fignoler pour une publication dans une revue universitaire spécialisée d’ici la fin de l’année scolaire. Il me faut prioriser. Ce sera pour l’an prochain. Je dois sauter une année. Mais ce n’est pas grave. Je vais m’éclater quand même dans l’écriture.