René François Cosson n’a pas été prisonnier de guerre. Toutefois, je me suis dis que cela ne coûtait pas grand chose de demander au CICR si, dans leurs archives de la Première Guerre Mondiale, ils avaient un document le concernant. Bingo !

 

J’ai reçu deux photos. La première est le recto semble-t-il d’une fiche format carte postale sur laquelle il est noté les trois premières lettres du nom en majuscule, son nom, son prénom et son régiment avec une croix et un numéro (7964) imprimé.

 

La deuxième photo est semble-t-il le verso de la même fiche. Plusieurs écritures, plusieurs couleurs. La première écriture est à la plume sur la moitié de la page au format portrait. De beaux pleins et déliés datant de cette époque : Cosson, René, sergent au 81ème régiment d’infanterie territoriale 5ème compagnie 2ème bataillon 88ème division ; disparu le 23 septembre au combat de Péronne. Avec l’adresse de sa femme Louise.

 

Une deuxième écriture a rajouté le prénom François (il existe en effet plusieurs René Cosson qui ont fait la Première Guerre Mondiale) et semble avoir rajouté aussi Nat 775 après Péronne. Toujours dans cette partie, après Nat 775, une dernière écriture a ajouté au stylo bille sa classe : 1893.

 

En haut à droite a été rajouté ce qui ressemble à une cote : FI m 350. Après le nom a été rajouté  ce qui semble être une autre cote : 2 FT 354.

 

Dans cette partie, intervient enfin une troisième écriture qui a utilisé un stylo rouge. Il a souligné le nom, le premier prénom et a mis l’année au dessus du jour et du mois : 1914.

 

Après un trait tiré à la plume, nous avons plusieurs écritures, plusieurs couleurs. En haut à droite de cette partie de la fiche est noté D 37. En noir, nous avons au moins deux écritures. La première a noté « déjà communiqué » puis tout en bas : FSO 6151 Comité Médical Bruxelles.

 

Deuxième écriture en noir, plus foncée : Voir fiche ci-jointe. Et aussi : nouvelle demande 15.1.15. Est-ce une nouvelle demande de la famille pour avoir de ses nouvelles ? En tout cas, je le comprends ainsi.

Au crayon à papier, semble-t-il, a été noté +61 qui a été rayé.

Un stylo bleu a noté : Bureau des Brancardiers 11 rue du chapeau rouge à Nantes.

A l’encre rouge sont notés : + 7964 mort 23.9.1914 puis en dessous : Inhumé à la gare de Le Mesnil (Péronne) Fosse 1.

Enfin, au crayon à papier rouge, une nouvelle date : 18.8.17.  S’agit-il d’une nouvelle demande de la famille ? Je le comprends à nouveau ainsi.

En bas à gauche, au tampon encreur est noté « communiqué famille », rayé, de même que l’adresse des brancardiers, au crayon à papier bleu.

Ces différentes écritures, avec différentes couleurs, sont entremêlées. L’impression que cela m’a donné c’est que cette partie-là a été une partie que je qualifie de vivante.  Là est la vie du CICR, l’angoisse de la famille, les réponses qu’elle a pu obtenir ou pas. Là encore en lisant cela, l’émotion est montée. J’étais au plus près de lui, au plus près de Louise.