Je suis en pleine correction des mémoires de généalogie et je me régale de jour en jour dans leur lecture. C’est une correction-plaisir plutôt qu’une correction-notation, comme très souvent. Je suis fier d’eux. Et….  Il paraît que, quand un professeur est fier des travaux de ses étudiants, il y a mieux que le dire : le montrer. Voici donc un premier texte qui va en inaugurer d’autres : le trousseau de clefs, rédigé par Georges Charreyre de la promotion à distance Olaf.

 

« Voilà. La dernière page est imprimée. On arrive au terme de l’aventure. Il y a 8 mois, je n’aurai jamais imaginé pouvoir faire tout ce travail et obtenir ce résultat : LE MEMOIRE.

 

Il y a peu, lors de mes recherches personnelles, lorsque j’arrivais devant un mur je cherchais une brèche, une échelle, un moyen de contourner l’obstacle. Je voyais bien qu’il y avait une porte, mais elle était fermée à clef et pas moyen de passer. 8 mois de formation acharnée, des temps de doutes, de découragement, mais aussi de partage avec le groupe, tous dans la même galère, mais tous à ramer dans le même sens, sur le même tempo.

 

Lors de la composition de ce mémoire, je me suis retrouvé devant ce même mur, cette même porte. Mais là, j’avais ce qu’il fallait pour passer. Pas d’échelle, pas d’outils pour crocheter la serrure, mais un plan  et un trousseau de clefs. Juste trouver la bonne pour ouvrir les portes qui se présentaient devant moi. Ca y est, elle s’ouvre. Et là, on découvre de vertes prairies, des maisons aux toits rouges, des rues, des villages entiers, avec des numéros sur les parcelles. Une autre porte et on entre dans l’étude feutrée d’un notaire, encore une, c’est la mairie. On passe à l’autre porte. Quelle activité ! On se trouve dans la salle de rédaction du journal local. Et une autre porte, et encore, et encore. Ce trousseau de clefs est vraiment extraordinaire. Il permet l’ouverture de chaque serrure. Une fois entré, il faut fouiller dans les moindres recoins, mais on a le plan pour nous guider. On a fait le maximum dans un temps minimum.

 

Et ce mémoire est enfin devant moi. En introduction, j’évoquais le fait que lorsqu’on avait planté notre arbre avec nos personnages, trouver leurs actes de naissance, mariage et décès, on avait 95 % du travail effectué, restait à ajouter les guirlandes et les boules. Mais je me trompais. C’est à peine 5 % de la vie de la personne que l’on appréhende ainsi. Et les boules et les guirlandes, c’est juste pour faire illusion. Il faut trouver des feuilles, des fruits, y mettre des nids avec des oiseaux, y mettre de la vie tout simplement.

 

La dernière porte s’est refermée. La dernière ? Non, il y en a une autre. Et sur cette porte, il est écrit : SUITE. Bien sûr que ce n’est pas fini, il va y avoir une suite. Sous quelle forme, je ne sais pas encore. J’ai des idées, il faut que je me pose et que j’analyse tout ça. Toute cette énergie que l’on a dépensée lors de cette formation, ce n’est pas pour s’arrêter en si bon chemin. Et puis, il y a ce mémoire. Ce n’est qu’une ébauche. Je n’ai pas encore ouvert toutes les portes, fouillé toutes les pièces. Et il y a tous ses personnages croisés au gré des recherches et que je ne connaissais pas il y a peu. Je m’y suis attaché, je veux les connaître un peu plus encore. Ils sont derrière cette porte, ils m’appellent. Ils ont encore des tas d’histoires à me raconter. Je vais l’ouvrir cette fameuse porte SUITE. Et il n’est point besoin de clef pour l’ouvrir, juste la pousser. Allez, j’y vais ! A Bientôt ! »

 

Au premier plan, les bâtiments de la fabrique, avec l’ancienne maison d’habitation des POIDEBARD et ses deux tours carrées. En haut à gauche, le château de la Bâtie construit de 1864 à 1866. En 1946, les 2 tours seront détruites par les nouveaux propriétaires. A droite la chapelle érigée en 1871 et démolie lors de l’hiver 1950-1951