J’ai pris le temps d’analyser mon type de personnalité. C’est il me semble important quand on est entrepreneur de savoir comment on agit, comment on réagit, comment on aborde le travail pour pouvoir obtenir la meilleure performance dans une condition normale de travail (je mets à part les problèmes de santé, les handicaps qui peuvent ralentir notre rythme et notre productivité bien malgré nous).
Tout d’abord comment ont-ils été créés ? Deloitte a inventé un système qu’il a nommé Business Chemistry. Il permet de recenser quatre types de profils au travail ainsi que les stratégies à associer pour atteindre des objectifs communs. Suite à une discussion avec Helen Fisher, anthropobiologiste spécialiste de la chimie du cerveau dans les relations amoureuses, une liste de caractéristiques et de préférences pertinentes pour l’entreprise à partir de comportements observés a été établies. A partir de là, une société de sondage a bâti une grille d’évaluation affinée au fur et à mesure via trois tests auprès de 1000 personnes à chaque fois. Enfin les modèles statistiques de Lee Silver, professeur de biologie moléculaire, utilisés pour pour l’analyse génétique des populations ont permis de tirer mathématiquement quatre profils. Comme vous pouvez le voir, il y a eu du benchmarking pour pouvoir récupérer les bonnes idées là où elles se trouvaient et les adapter plutôt que de rester sur des tests de personnalités. Cela ne pouvait qu’enrichir.
Quatre profils :
Les pionniers. Ils valorisent les opportunités qu’ils peuvent rencontrer en stimulant imagination et énergie dans leurs équipes. Pour eux il faut suivre suivre son intuition et prendre des risques. Ce qu’ils aiment, ce sont les nouvelles approches créatives, les idées ambitieuses.
Les gardiens. Comme leur nom l’indique, ce qui les intéresse, c’est la stabilité, l’ordre, la rigueur. Hors des faits et des chiffres, point de salut ! Les leçons du passé doivent faire sens. Bref, ce ne sont pas eux qui vont prendre des risques.
Les pilotes. Ils valorisent les défis en donnant l’impulsion. Par dessus-tout ce qui est primordial c’est gagner et obtenir des résultats. Un problème est vu en noir et blanc et c’est parti pour l’affronter tel le taureau dans l’arène vis-à-vis du torero : C’est tout droit et on fonce. Olé !
Les intégrateurs. Ce sont les plus diplomates car ils recherchent le consensus en unissant les équipes et en valorisant le contact. Ce qui est primordial à leurs yeux ? les relations et la responsabilité envers le groupe. Tout ou presque est relatif.
La première fois que l’on m’a présenté les profils, je me suis dit : Tiens, nous voilà dans Divergente ! Il y a des Divergents, vus comme des personnes dangereuses, qu’il est nécessaire d’éliminer, chez eux aussi ? Et moi, je suis où là-dedans ?
Ce qui m’a paru évident, c’est que je n’étais pas un pilote. Les faits, les chiffres, la logique ce n’est pas mon truc. Tester et se dire qu’on verra bien où ça va nous mener, non plus. Très peu pour moi ! Voire même Beurk ! Prendre des risques oui mais vivre dangereusement non ! Par contre, je suis, il semble, profondément curieux (dans ce qui m’intéresse, nuance, pas en général). Alors lequel des trois autres ? Ou lesquels ? Parce que nous pouvons être différents suivant les personnes et les situations.
Et là, j’ai bien été embêté parce que je me reconnais dans les trois autres. Comme un pionnier, il semble que je sois ouvert, plutôt doué d’une vision d’ensemble, prêt à prendre des risques (étudiés), adaptable (je ne cesse de le dire à mes étudiants, c’est à moi à m’adapter à eux et pas l’inverse) et imaginatif. Je déteste les règles, les structures, les processus : la hiérarchie, la paperasserie ça m’horripile mais à un point ! J’ai plutôt tendance à ruer dans les brancards et assez vite. Il me faut ma liberté et je crois que c’est pour ça que je suis à mon compte. J’ai testé le salariat mais cela s’est arrêté au test. De même, donner des cours de généalogie oui, parce que je fixe le programme. Suivre un programme scolaire absolument, qui m’est donné d’en haut, certainement pas !
Tout comme un intégrateur, je peux être diplomate (et j’ai mis de l’eau dans mon vin en vieillissant), me motiver moi-même, accommodant. Je peux être dans le relationnel, la communication. Confiance et respect sont deux valeurs importantes, primordiales pour moi. Je déteste le conflit, tout ce qui peut être manigances ou rigidité. Ils ne font vraiment pas partie de mon vocabulaire. Je ne fonctionne pas ainsi. L’ego, le pouvoir n’ont aucun intérêt à mes yeux. Le tout plutôt que la partie.
Tout comme un gardien, je suis méthodique, réservé, soucieux des détails, structuré, loyal. Je déteste l’ambiguïté, l’incertitude. Je suis stimulé si le travail est bien organisé (sinon je me l’organise comme je veux, soyons clair), s’il est cohérent.
A priori, quand même, un introverti sensible, pouvant me concentrer sur de longues périodes, avec une bonne écoute, ne voulant pas forcément mettre l’attention sur moi. J’ai parfois besoin de ralentir le rythme, d’être dans mon environnement, un endroit calme, isolé
Entrer en contact avec moi peut être laborieux, surtout si vous êtes un étranger, s’il n’y a pas d’accointance a priori. C’est là que je me suis rendu compte que la généalogie peut être votre porte d’entrée. Et n’oubliez pas : je peux être un taiseux mais j’observe.
Bref, divergent. Enfin, je crois.
3 réponses à “Divergent”
À part le côté que tu qualifies avec bienveillance de créatif …je te rejoins chez les divergents
Je suis toujours un peu gênée quand il s’agit de mettre les gens dans des boîtes, mais je reconnais que nous fonctionnons selon des grandes tendances de fond. Celles-ci évoluent avec l’âge et les circonstances de la vie. Nous sommes des êtres en mouvement et en perpétuelle évolution, ce qui fait notre force, sans doute.
Je ne vous connais pas suffisamment (et d’ailleurs, connaît-on jamais vraiment quelqu’un ?) mais je me souviens de vous comme étant très sensible, très patient, oire trop dans certains cas :), à l’écoute et passionné par son métier, n’hésitant pas à partager.
Je ne sais pas trop à quoi correspond la case « divergents » mais je veux bien vous y rejoindre ! Mon côté « rebelle » qui cherche à s’exprimer, sans doute !
Bonjour Marie-Pierre,
Pour moi, divergent cela veut dire qu’on n’arrive pas à nous mettre dans une case. Il y a toujours un « défaut », un truc qui cloche comme sur le costume neuf de Fernand Raynaud dans un de ses célèbres sketches. Rebelle ? Peut-être. D’autres parleront d’inadaptation. Je préfère parler de créativité.
Je ne sais pas si vous avez tous eu cette image de moi (je n’en ai jamais discuté avec les anciens) mais elle correspond beaucoup à ma manière d’être. Merci à vous de me l’avoir dit.