Il y a parfois des coïncidences qui font sourire. Ou réfléchir, je ne sais pas.  Je suis à la recherche d’un couple Lautrec sur le Tarn-et-Garonne, à côté de Castelsarrasin. Je fais ma recherche tranquillement (enfin presque, il ne faut pas faire les recherches de nuit quand on est fatigué, les actes ne se montrent pas ou plus difficilement).

Le premier de ma lignée est Romain Lautrec, enfant né de parents inconnus à Montauban en 1842. Si la recherche dans l’état civil s’arrête là, les questions par contre affluent. Pourquoi l’a-t-on appelé Lautrec alors que c’est un nom de famille qui existe dans le département ? Pas dans ce secteur, certes, mais qui existe bel et bien.

Romain est né le 1er octobre 1842, date décidée par l’officier de l’état civil et les personnes qui déclarent sa naissance. En effet, Romain a été trouvé le 6 octobre au soir dans le tour de l’hospice de Montauban et au vu, il semblait avoir 6 jours.  Il est inscrit au registre matricule des enfants trouvés de l’hospice de Montauban sous le numéro 1770.

Je regarde par curiosité le numéro 1769. Il s’agit d’une petite fille, trouvée le 29 septembre 1842 dans le tour de l’hospice, sans aucune mention permettant de l’identifier. Les personnes qui l’ont trouvée ont estimé qu’elle était âgée de 12 jours, donc née le 18 septembre. Et ils lui ont donné le nom de… Clémence Isaure.

Clémence Isaure et derrière Romain Lautrec. Je vais vérifier la déclaration des deux à l’état civil de Montauban. C’est la même personne qui déclare, un dénommé Mercié. Pas de signature. Pas d’autre nom. Mercié est l’officier d’état civil.

Je ne sais si le sieur Mercié avait connaissance de la légende de Clémence Isaure. S’il ne la savait pas, c’est une énorme coïncidence. S’il la connaissait, les deux noms à la suite s’expliquent. En effet, l’amoureux de Clémence Isaure, dans la légende, a pour nom… Lautrec.

Je ne sais pas pourquoi, mais je vais aller fouiller un peu dans la  vie des deux. Même s’ils ne se rattachent pas à mes Lautrec, ils en valent la peine. La coïncidence est quand même trop énorme pour n’être que le fruit du hasard. En tout cas, elle éveille ma curiosité.