Souvent, il est difficile de connaître les premières années d’une personne, surtout sous l’Ancien Régime. Alors, déjà que cela peut être compliqué pour un garçon, pour une fille, n’en parlons même pas. Le curé de Pailhès, dans l’Hérault, nous a ainsi fait une fleur. Il a noté régulièrement tout ce qui concernait ses ouailles.  C’est peu, mais c’est mieux que rien. Ainsi, nous pouvons avoir quelques informations sur, par exemple, la vie de Marie-Thérèse Lautré.

 

Marie-Thérèse est née le 9 mars 1727 à Pailhès. Elle est fille de Pierre Lautré et de Jeanne-Gabrielle Vidal. Sa famille paternelle est alliée ou proche parente d’une famille Lautré habitant Puimisson, les liens semblent en effet forts entre les deux. Son parrain est son frère Louis-Laurent (qui sera plus tard procureur juridictionnel). Sa marraine est Marie Portier, fille de Guillaume Portier et de Catherine Guilhaumon (pour le moment, je n’ai pas trouvé de parenté entre les deux mais les registres sont très lacunaires avant cette date).

 

D’habitude, pour une femme, entre sa naissance et son mariage, on ne sait pas grand chose. Là, le curé de Pailhès nous apprend que, tout comme son frère le 15/04/1731, elle fait sa première communion le 26/03/1742. De même, , tout comme sa soeur Marianne en 1733 (le curé ne nous a pas donné de date plus précise), elle est confirmée le 17/09/1748.

 

La confirmation permet de marquer le baptisé du sceau et de la force de l’Esprit Saint, tout comme les Apôtres au jour de la Pentecôte pour répandre la Bonne Nouvelle. C’est normalement une décision personnelle et elle ne peut être reçue qu’une fois, après l’âge de raison (souvent entre 12 et 18 ans). C’est l’évêque ordinairement qui célèbre ce sacrement et accorde le « caractère » par le Saint Chrème marqué sur le front du confirmand.

 

Marie-Thérèse n’échappe pas à la règle. Elle a 21 ans quand elle la reçoit et c’est Joseph-Bruno de Bausset de Roquefort, évêque de Béziers, accompagné de l’abbé de Fénelon son grand vicaire, de Messieurs Rouzier, son promoteur, et de Cugis, son secrétaire, qui la lui donne. L’événement est d’importance alors le curé de Pailhès n’hésite pas à bien détailler cette visite.

 

Dernier événement d’importance avant qu’elle ne disparaisse des radars de Pailhès. Le 2/01/1751 elle épouse Guillaume Gaches, fils de + Guillaume Gaches et de + Marie Fontanges, habitant Saint Genies de Fontedit. C’est sans doute là que son décès devra être recherché. Il est possible que son mari soit apparenté avec sa belle-soeur, Anne Gaches. Mais là encore cela reste à prouver.