Chaque fois que j’annonce sur Facebook que les inscriptions au DU de généalogie de Nîmes sont ouvertes, j’ai  des personnes qui m’envoient des mails, des mp, font des commentaires sous mon post ou demandent à me rencontrer. Ils veulent exercer le métier de généalogiste mais se posent des questions, bien légitimes.  C’est le cas aussi tout au long de l’année quand les personnes ont ce projet et se demandent si une formation, cela vaut la peine ou pas ? Quels sont les débouchés ? Mais où trouver de l’information sur le métier sur Internet ? Je ne parle pas de ceux qui font le DU pour le plaisir, pour acquérir de la méthodologie mais vraiment pour ceux qui derrière ont un projet professionnel.

 

Si ce sont des jeunes, il leur faut aussi rassurer les parents. « Mais pourquoi tu ne préfères pas un métier dans la fonction publique ? » peut être la question traditionnelle qu’ils posent à leur progéniture. Un « Euh… Parce que j’ai pas envie » risque de ne pas suffire.  Les parents peuvent aussi s’inquiéter et cela peut ne pas être simple pour eux.

 

Pour toutes ces raisons, je me suis dit que peut-être  il peut être intéressant pour chacun d’eux de trouver les réponses à un certain nombre de questions. Elles sont basiques, peuvent sembler évidentes. Mais elles sont importantes.

 

La formation au métier de généalogiste est un moyen au service d’une fin : l’exercice d’une activité professionnelle, principale ou complémentaire. La formation n’est pas une fin. Il faut donc préparer son projet avant.  Une fois le DU obtenu, vous ferez quoi ? Vous continuerez des études dans le domaine du patrimoine, de l’archivistique ? Vous rechercherez un travail de salarié dans le successoral ou vous vous mettrez à votre compte ? Ce n’est qu’une parenthèse entre deux diplômes dans une autre matière comme le droit ou l’histoire et après l’obtention du diplôme vous allez continuer dans cette voie ?  Prévoyez toujours l’après-DU.

 

Donc la première question  à se poser est :

1) Quel est votre projet professionnel ? Comment l’Université se propose d’y répondre ?

 

Autre question importante et qui est le nerf de la guerre : l’argent.  Que vous le fassiez à distance ou en présentiel, faire le DU va représenter des coûts, en dehors des frais d’inscription. Donc, sans forcément menacer de vous suicider si vous n’obtenez pas un financement, ce qui est quand même un peu excessif, deux questions doivent obtenir réponse :

2) A quels besoins financiers aurez vous à répondre ?

3) De quel budget disposez vous ? Etes vous financé ou non par un OPCA ?  par Pôle Emploi ?

 

Désormais, il existe, outre Blois en tant qu’organisme privé, trois DU de généalogie en France : Nîmes, Le Mans et le nouveau Paris XIII-Villetaneuse. Le budget dont vous disposez peut vous faire décider de postuler à l’un plutôt qu’à l’autre en fonction des frais d’inscription demandés mais pas seulement. Troisième question : le temps.  Celui que  vous pourrez dégager pour mener à bien vos études. Il va falloir du temps pour prendre les cours, du temps pour étudier et du temps pour mener à bien vos recherches.  Si vous travaillez à côté chez un employeur, voudra-t-il vous libérer un peu de temps même si ce n’est qu’un emploi pour payer vos études ? Si vous avez intégré un service civique , à Lille par exemple dans le service des impôts, et que vous êtes pris dans le DU en présentiel à Nîmes, allez-vous pouvoir continuer votre service civique à Nîmes ou pas ?

4) Quelle proximité géographique avec votre lieu de vie ?

 5) Pendant la formation, quelle est la durée et la fréquence des séminaires ?

 

Ce qui peut vous permettre de décider aussi de postuler à une Université plutôt qu’à une autre, c’est le savoir être de celle-ci. Elle va vous transmettre un savoir, n’en doutez pas. De même, vous aurez à la sortie un savoir faire. Mais ce qui est important aussi, c’est la manière dont vous serez accueilli pendant le diplôme et ce qui va se passer ensuite. L’Université va-t-elle se contenter de vous donner savoir et savoir-faire et puis « merci, au revoir. Aux suivants !  » ? Ou bien sera-t-elle là pour vous donner des conseils ? Qu’est-ce qu’elle a mis en place pendant votre séjour dans ses murs et après votre obtention de diplôme ?  Cela peut changer complètement la donne entre une Université qui est là, bien présente, pendant et après et une Université qui ne vous dispense que des cours et vous laisse vous débrouiller complètement ensuite. De quoi avez-vous besoin ? Dans quel environnement vous sentirez-vous le mieux ? Vous sentirez-vous ensuite suffisamment autonome ou bien aurez-vous besoin que l’on vous tienne la main pendant quelques mois après ? Ces réponses-là peuvent être importantes.

6) Quel est le dispositif pédagogique choisi par l’organisme  (nombre d’étudiants par promotion, nombre d’enseignants, type d’animation pédagogique, référentiel de compétences ou pas) ?

7) Quelle est la part de l’apprentissage concret des compétences et du tutorat pendant la formation (pratiques supervisées) ?

8) Quel est le soutien proposé à l’insertion professionnelle  (contact avec les anciens, modèles types de contrats, assistance à l’installation, …) ?

9) Avez-vous besoin d’un titre professionnel ou pas pour exercer  (RNCP ou pas) ?

10) Selon quel statut juridique voudrez vous exercer ?

 

Une fois toutes ces réponses obtenues, vous êtes prêt à postuler. Il n’y a plus qu’à…