C’est LA grande question qui s’est posée ces deux mois où j’ai reçu des stagiaires. Si tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut aller la chercher plutôt que d’attendre qu’elle vienne, à ma connaissance personne n’est d’accord sur le « comment ».

 

Mon expert-comptable a une solution : S’inscrire au Rotary’s club ou à d’autres clubs locaux d’entrepreneurs et aller à chaque fois à leur réunion pour distribuer des cartes de visite. C’est effectivement une possibilité qui fonctionne très bien si la clientèle est locale. C’est le cas de mon expert-comptable : Tarnais, il démarche des clients tarnais et sa concurrence est composée des autres experts-comptables installés dans le Tarn. Si lui est dans un Rotary à rencontrer des chefs d’entreprise et que ses confrères n’y sont pas, il a plus de chances de récupérer ces chefs d’entreprise.

 

Mais mon client de Dubaï, de Bolivie, des Etats-Unis ou d’ailleurs dans le monde ? Que j’aille à la réunion du Rotary local ou pas, il s’en moque un peu. Ce n’est pas par ce biais qu’il me trouve.  Avoir un site Internet, professionnel, peut permettre de l’atteindre par contre. Mais il doit être réfléchi.  Personnellement, j’ai choisi de faire un site par type de clientèles. Parce que je me suis rendu compte que ma clientèle avait des besoins différents. Que celui qui venait me voir pour que je lui transcrive des textes n’était pas celui qui venait me voir pour lui faire une généalogie. De même, si une personne venait me voir pour casser une indivision trop lourde sur ses épaules. Des questions différentes chez chacun donc des réponses différentes à chacun. Et ils n’ont pas forcément envie que je leur parle du reste de mes prestations dont ils n’ont que faire.

 

Autre possibilité : faire de la publicité dans les revues de généalogie. Oui mais là, on atteint exclusivement leur lectorat. Que ce soit par le biais de la publicité basique (un encart) ou par le biais d’articles rédigés régulièrement. Ce lectorat est déjà en partie conquis. En tout cas la généalogie l’intéresse suffisamment pour aller acheter ou s’abonner à une revue. Il ne faut donc pas les négliger, ils sont importants.

 

Mais selon un sondage récent, 87% des Français sont intéressés par la généalogie et 85% trouvent cela difficile. Comment aller les chercher eux et leur dire que c’est facile ? C’est là où il faut se creuser la cervelle. Les réseaux sociaux sont indispensables. Mais je crois qu’on peut aller au contact de cette clientèle en ouvrant les perspectives. Comment leur montrer que c’est facile et que s’ils ne veulent pas faire, ils peuvent par contre faire faire ? Que peut proposer dans ce cadre-là un généalogiste professionnel ? Est-ce seulement de la recherche dans les Archives ? Je crois que non.

 

La formation est un moyen d’aller les chercher. Cela peut permettre de montrer qu’une fois qu’on a la technique, c’est plus facile.  Bien évidemment, on ne donne pas tout. Il faut qu’ils trouvent encore l’utilité d’aller chercher un généalogiste professionnel, ne serait-ce que pour lui poser des questions quand ils sont devant un cas difficile. Sinon cela n’a aucun intérêt.

 

Au niveau de cette recherche, nous n’avons pour seule limite que notre imagination. Alors lâchons-nous ! Il y a beaucoup plus de travail pour les professionnels qu’ils ne le pensent.