J’ai un profil Facebook. Comme beaucoup. Sur mon mur, je parle généalogie. C’est mon métier, c’est normal d’en parler régulièrement. Et puis un jour, je suis allé voir mon profil mais en passant par un compte qui ne fait pas partie de mes amis. Et là, ce qui est apparu en mode public, c’est mon implication importante dans la recherche des mineurs portés disparus (l’autre partie importante de ma vie). Mais de généalogie point.

 

Ce fut un électro-choc. Et une évidence : il me fallait créer ma page professionnelle Facebook. Et là, je la vois comme un produit. Comme une autre vitrine. Et avant de la créer, je me dois de réfléchir à l’image que je veux renvoyer. Ce n’est pas : « je crée et puis on verra bien.  »

 

Première évidence : je dois être reconnaissable. Cela va être une page professionnelle. Donc on doit y retrouver ma charte graphique. Obligatoirement. On doit aussi y retrouver de manière subtile ce qui est dans mes sites Internet. Il faut que l’un et l’autre se renvoient la balle. Mon activité en entier doit s’y retrouver mais de manière courte. Je me dois d’être visible partout sur Internet de la même manière. Pour que, dès qu’une page où je suis s’ouvre, l’internaute sache que c’est de moi qu’il va s’agir et pas d’un de mes confrères ni d’un de mes homonymes. Mais bien de moi.

 

Deuxième évidence : si je veux qu’elle vive, qu’elle soit visible, une page cela se remplit. De photos. De textes. De liens. Je veux l’alimenter tous les combien ? Une fois de temps en temps ? Tous les jours ? Une fois par semaine ? C’est quoi le bon rythme ? Quel temps je peux ou je veux lui consacrer ? Parce qu’être sur Internet, réseauter, c’est chronophage. En même temps, l’intérêt ce n’est pas de mettre de la quantité pour de la quantité. Il faut que cette quantité soit de qualité. Elle va renvoyer mon image de marque, il ne faut pas que je l’oublie.

 

Troisième évidence : il faut que le lecteur y retrouve mes valeurs. Mon éthique. Il faut que les lecteurs, qui ne me connaissent pas, en lisant cette page professionnelle sur Facebook, aient envie de me connaître, de travailler avec moi. L’idéal aussi c’est qu’ils partagent cette page, la fassent connaître. Développer mon réseau sans pour autant avoir de relations directes. Il va falloir en même temps me souvenir des personnes rencontrées par ce biais. Qui va liker ? Parce que je crois qu’avoir ce type de souvenirs c’est important.  Cela peut être une preuve de fiabilité.

 

Je me rends de plus en plus compte que, dans le cadre du réseautage, il faut prendre le temps. De répondre à une question. D’écouter. De conseiller.  Être là pour l’autre. Sur Internet, rien ne disparaît. Ce n’est pas le moment de se flinguer sa réputation bêtement. Je ne crois pas, tel que je me connais, que ce sera une difficulté pour moi. C’est juste une autre manière de faire du commercial. En restant le plus authentique possible.

 

Ce qui va peut-être être le plus difficile pour moi, parce que je me connais et que je sais où se situent mes faiblesses, cela va être de reprendre le contact s’il s’effiloche. C’est là ma plus grande faiblesse. Parce que j’ai toujours peur de déranger. Même si là, c’est une chance pour moi d’être derrière un écran et pas en direct live.

 

Donc là d’ici la fin du mois, parce qu’il ne faut pas non plus trop attendre, c’est parti ! La page est créée. Une nouvelle aventure va commencer.