Tout comme toute personne qui se met à son compte, le généalogiste professionnel a un deuxième métier. Son premier métier, tout le monde le connaît : c’est être généalogiste. Cela a l’air d’être une lapalissade dit comme ça mais c’est une réalité.

 

Son deuxième métier c’est être entrepreneur. Comme toute personne qui se met à son compte, quelle que soit la forme juridique sous laquelle il s’y met, il va lui falloir apprendre ce deuxième métier. C’est une position risquée car s’il ne l’apprend pas correctement, il peut être le meilleur généalogiste professionnel de l’univers, soyons fous, il peut se planter dans son entreprise. Cela peut être très stressant parfois. Le généalogiste peut y passer quelques nuits blanches. Mais rassurez-vous c’est le propre de tout entrepreneur, que vous soyez fleuriste, pâtissier, architecte ou avocat.

 

Cela peut permettre de savoir si vous, nouveau généalogiste professionnel, êtes fait pour cette vie ou pas. On peut en avoir envie et pas avoir la fibre. Ce n’est pas grave, l’essentiel c’est de tester, expérimenter, ne pas rester sur une envie sans savoir si on est capable de la réaliser ou pas. Bref ne pas avoir de regrets. Surtout pas ! Il va falloir toujours analyser la situation avec réalisme. Toujours croire dans ses capacités et avoir confiance en soi. Surtout dans les moments difficiles (parce qu’il va forcément y en avoir).

 

Savoir si l’on est fait pour cette vie c’est se poser certaines questions :

  • Suis-je capable de supporter les responsabilités ? Les décisions, c’est moi, et moi seul, qui les prend. Je ne pourrais m’en prendre qu’à moi-même si la décision prise est mauvaise.
  • Suis-je capable d’interagir avec les autres ? Les activités relationnelles, là encore, sont pour moi. Est-ce que c’est une responsabilité que je vais vouloir endosser ? C’est vrai, il va falloir que je discute avec des inconnus, que je sois suffisamment sûr de moi pour pouvoir négocier, avec les clients, avec les fournisseurs.
  • Est-ce que je suis capable d’accepter l’incertitude et la peur d’échouer ? S’il me faut un salaire identique qui tombe tous les mois, il faut que je fasse autre chose. Parce qu’il y a des mois, surtout au début, où je ne vais pas pouvoir me payer. Et il va falloir quand même continuer d’avancer.
  • Est-ce que j’aime relever des défis ? Être créatif ? Je vais rencontrer de nombreux obstacles. Et il va falloir trouver les solutions ! En moi, pas chez le voisin. Alors, certes, je peux me faire aider mais la décision finale c’est moi et moi seul qui la prend !
  • Est-ce que je suis prêt à faire des sacrifices ? Finis les cinq semaines de vacances et les weekends, surtout au commencement. Il va y avoir aussi des sacrifices financiers. suis-je prêt pour cela ?
  • Suis-je flexible ? J’ai un objectif à atteindre, pas un plan définitif, gravé dans le marbre, à suivre. Il va falloir passer parfois par des chemins détournés.

 

Une idée importante à comprendre : la perte acceptable. Selon Forbes, vous devez commencer par déterminer les risques possibles de votre entreprise, puis de n’investir que ce que vous pouvez vous permettre de perdre si vous ne rencontrez pas le succès escompté. Cela limitera les pots cassés si votre entreprise ne parvient pas à dégager de profit.

 

Savoir si l’on est fait pour cette vie c’est aussi :

  • Savoir faire un devis, une facture ou une note d’honoraires. Quelles sont les mentions obligatoires ? TVA ou pas TVA ? Avec toutes les obligations fiscales et sociales qui vont derrière bien sûr.
  • Savoir rédiger un cahier des charges (avec l’aide d’un webmaster) pour votre site Internet. A moins que vous ne soyez vraiment doué mais il existe des tendances, des modes dans ce domaine. Vous ne pouvez pas tout connaître. Rédiger le cahier des charges est le plus important. Laissez faire le professionnel à côté. Cela va vous coûter un peu plus cher mais c’est mieux.
  • Avoir les bases de la comptabilité. Le minimum vital mais qui va vous permettre de bien gérer votre trésorerie (Attention ! Vos recettes et votre trésorerie c’est différent ! Il y a les charges fixes et variables entre les deux !).

 

Bref une autre vie, bien éloignée des recherches dans les archives. Mais vous allez voir, croyez-en mon expérience, elle peut être exaltante aussi. Le but est d’arriver à y trouver du plaisir, pas seulement des contrariétés. Et si besoin est, faites-vous aider, déléguez ! Vous avez le droit de ne pas avoir envie de vous prendre le chou.